Au théâtre dans la peau de Lucrèce Borgia et à la télévision dans Malaterra (sur France 2), Béatrice Dalle est, à 50 ans, une artiste épanouie. L'ex-protégée de Dominique Besnehard, l'agent "historique" des stars, créateur de la série Dix pour cent et toujours grand ami de l'actrice, semble sereine. C'est ainsi que Gala la dévoile dans une interview accordée en toute franchise. Elle revient sur sa relation avec ses parents, qu'elle a retrouvés après dix-huit ans de silence, et sur les hommes qui ont croisé sa route.
Fière d'avoir renoué avec ses parents, Béatrice Dalle regrette d'avoir coupé les ponts pendant autant d'années. D'autant que, comme elle le confiait dans Le Parisien, son père est malade. C'est grâce à un ami qu'elle a décidé de les revoir, réalisant qu'être loin d'eux ne lui faisait pas du bien. Les retrouvailles ont été étranges : "Après, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Ma mère, qui a toujours été très froide, a beaucoup changé. Elle est très mignonne, me dit des mots tendres, des mots d'amour, elle est démonstrative... Je me trouve bien égoïste et méchante d'avoir coupé les ponts simplement parce qu'on ne s'entendait pas. On a des avis différents sur quasiment tout, et alors ?" Soulagée de les avoir revus, elle espère désormais rattraper le temps perdu.
Le chevalier servant, c'est plutôt moi !
Si elle dit le plus grand bien des femmes, notamment de ses collègues comme Isabelle Adjani - "C'est la patronne, je l'aime passionnément" -, avec les hommes, Béatrice Dalle se révèle toujours aussi implacable : "J'aimerais être traitée en princesse, mais finalement le chevalier servant, c'est plutôt moi." La comédienne compare l'amour à la drogue quand elle veut tourner la page : "Je passe vraiment à autre chose, sinon je serais incapable de résister ! C'est comme avec la drogue. Si j'avais continué d'aimer l'héroïne, je n'aurais jamais pu arrêter. Les cures de désintoxication que j'ai suivies n'ont jamais marché. Ce qui m'a sauvée, c'est qu'un jour je n'ai plus aimé l'effet. C'était il y a quinze ans et je n'y ai jamais retouché."
L'amour l'a blessée et elle n'hésite pas à le clamer : "Les hommes, vous pouvez même écrire 'ces crevards', m'ont beaucoup menti ! [elle rit] Un homme fidèle, je ne sais pas ce que c'est." Toute la gent masculine n'est pas dans le collimateur de l'héroïne de 37°2 le matin : JoeyStarr, alias Didier Morville, c'est un "diamant" avec qui elle reste amie, comme frère et soeur : "Je suis son 'Jean-Claude', il est mon 'cafard'." Elle est en couple aujourd'hui avec quelqu'un dont elle ne veut pas parler, parce qu'il "n'aimerait pas ça". Concernant son récent ex, elle estime que revenir sur cette relation n'a pas d'intérêt car "il ne vaut pas le coup". Parler encore de son divorce avec Guénaël Meziani, qu'elle a épousé en 2005 en prison, ça ne l'intéresse pas non plus. Elle regarde simplement vers l'avenir et se dit plus joyeuse qu'avant.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Gala du 25 novembre 2015