Respectivement huitième et neuvième dans l'ordre de succession au trône britannique, la princesse Beatrice d'York, 29 ans, et la princesse Eugenie d'York, 28 ans, se livrent pour la première fois en interview conjointe à l'initiative du magazine Vogue, qui les a rencontrées au Royal Lodge dont dispose à Windsor leur père le prince Andrew, duc d'York, deuxième fils d'Elizabeth II. À la veille de la parution – le 3 août – du numéro de septembre de l'édition britannique de la prestigieuse revue, cet entretien fait déjà quelques remous...
En cette année qui verra la cadette se marier, le 12 octobre prochain (également à Windsor), alors que l'aînée est aux dernières nouvelles célibataire depuis sa rupture en 2016 avec Dave Clark (lequel a convolé il y a peu) et jouera le rôle de demoiselle d'honneur, tous les sujets abordés avec l'édition britannique de la prestigieuse revue ne sont pas joyeux et légers pour autant. Beatrice et Eugenie – laquelle avait eu en 2016 les honneurs de Harper's Bazaar, en solo – saisissent en effet l'occasion, pour la première fois, de raconter ensemble ce qu'il en coûte de vivre sous surveillance à l'heure du monde d'Instagram et parlent ouvertement des moqueries et critiques dont elles sont constamment les cibles.
"C'est difficile de se frayer un chemin dans notre situation car il n'y a aucun précédent, aucun protocole. Nous sommes les premières : nous sommes de jeunes femmes qui essayent de se construire une carrière et d'avoir une vie privée, et nous sommes aussi des princesses, et tout cela nous le vivons sous le regard du public", expose la princesse Beatrice, qui a personnellement eu à endurer beaucoup de remarques sévères, en particulier sur le flou de sa vie professionnelle et ses nombreuses vacances dorées. Elle avait également connu une terrible humiliation en raison du curieux chapeau qu'elle avait porté au mariage du prince William et de Kate Middleton – un couvre-chef qui avait suscité d'innombrables railleries et détournements sur Internet, poussant même son créateur, le chapelier star Philip Treacy, à plaisanter qu'il aurait pu finir la tête sur une pique...
"Nous voulons montrer aux gens qui nous sommes : des jeunes femmes de la famille royale qui travaillent mais nous ne voulons pas avoir peur d'être en première ligne, complète Eugenie, qui dirige une galerie d'art à Londres. De nos jours, c'est tellement facile d'avoir un mouvement de recul en voyant une image parfaite sur Instagram, mais il est important que ce soit réel. Nous sommes réelles." Réelles, tout comme leur peine a pu l'être en certaines occasions où elles se sont fait "massacrer". La plus jeune des deux soeurs relate notamment ce jour où le vase a débordé, alors qu'elles participaient à l'une des garden parties organisées par Elizabeth II : "Un article horrible avait été écrit sur Beatrice et elle était vraiment bouleversée. On allait sortir, quand elle a un peu craqué et s'est mise à pleurer. Je me suis occupée d'elle. Puis, une heure plus tard, c'est moi qui ai craqué et me suis mise à pleurer, et Bea était là pour moi." Elles peuvent également compter sur leur mère Sarah Ferguson, qui a elle aussi fait les choux gras des médias : la duchesse d'York est prompte à prendre leur défense, comme elle l'a fait tout récemment suite à des attaques très dures envers Eugenie par rapport à son mariage à Windsor avec son fiancé Jack Brooksbank.
Malgré cet aspect déplaisant, voire traumatisant de leur existence royale, les deux soeurs ne cultivent pas de rancoeur envers leurs détracteurs et disent se concentrer sur leur volonté d'apporter "de la lumière et de l'amour dans le monde". Dernièrement, elles ont fait ensemble le déplacement à New York, où la princesse Eugenie était invitée à s'exprimer en sa qualité de directrice d'un collectif anti-esclavage lors d'un sommet sur ce fléau organisé au siège des Nations unies. Fusionnelles, rien ne semble pouvoir les séparer. À part, occasionnellement, une paire de Converse – objet d'une de leurs plus grosses disputes : pas facile quand on fait la même pointure et qu'on possède le même modèle...
"Je suis très fière d'être dans le numéro de septembre de Vogue au côté de ma magnifique grande soeur, pour parler de notre lien, de qui nous sommes et de ce que nous défendons", a commenté la princesse Eugenie sur son compte Instagram en publiant l'une des images issues du shooting réalisé par Sean Thomas.