Benjamin Biolay au festival de Cannes en mai 2011© Abaca
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Benjamin Biolay a donné de sa superbe dans une interview pour le hors-série de Technikart, intitulé Grand Seigneur. Ce numéro met à l'honneur la gastronomie et le chanteur et acteur en a cuisiné plus d'un lors de son entretien réjouissant. Ne maniant pas la langue de bois, l'artiste est revenu sans tabou sur l'affaire Carla Bruni et la politique. Extraits.
L'artiste écoute attentivement la question de la journaliste qui porte sur ses impressions, avec le recul désormais, de la rumeur d'une liaison entre Carla Bruni, épouse du président de la République, et lui : "C'était quelqu'un que je n'avais pas vu depuis deux ans. Franchement, j'avais du mal à comprendre ce qui m'arrivait. Mais ça m'a surtout posé problème par rapport à ma fille [Anna, dont la mère est son ex-femme Chiara Mastroianni]. Quand ils ont commencé à lui parler de Carla Bruni à l'école, vraiment j'étais chaud ! Je l'ai appelée (Carla ndlr), je lui ai dit : 'Soit tu démens et tu fais quelque chose tout de suite, soit tu vas voir, je vais devenir très vulgaire.' Elle n'a rien fait et j'ai été très vulgaire."
Quand il dit qu'il a été vulgaire, on ne peut pas le contredire en lisant les propos qu'il a tenus : "Je suis allé sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus et je leur ai dit : 'Vous croyez que c'est possible d'aller bourrer la Présidente le soir à l'Elysée ? Non mais réfléchissez quatre secondes. Vous frappez, vous dîtes bonjour, il est là l'autre con ? Ah non ? Ah bah tant mieux...' Je crois que c'est l'expression bourrer la présidente qui a un peu désamorcé les choses. Les gens se sont dits que si c'était vrai, jamais je n'aurais lâché un truc aussi énorme et déplacé."
Selon lui, il prétend que c'est Rachida Dati a lancé cette rumeur, des paroles qu'il tient sans peur mais il précise qu'il ne sait pas les raisons d'une telle rumeur : "L'idée de base, c'était de rabibocher Sarkozy et son ex." Attention Benjamin, car si l'ancienne Garde des Sceaux avait renoncé à porter plainte contre lui pour diffamation, elle avait précisé : "Mais cela n'exclut pas qu'il peut y avoir d'autres procédures." Sans limites, il évoque également les ragots qui ont pesé sur Nicolas Sarkozy et Chantal Jouanno : "D'après ce que je sais, c'est légèrement plus fondé que Carla et moi. Elle l'a bien connu, quoi."
Benjamin Biolay ne fait pas dans la dentelle avec le chef d'Etat. Il raconte avec son ton acide et malin sa dernière rencontre avec Carla et son époux, pour l'album qu'il enregistrait avec elle il y a deux ans et demi [Comme si de rien n'était] : "Je me souviens encore du jour où elle m'a dit : 'Ça ne te dérange pas si mon mec vient au studio ?' Je lui réponds : 'Pas du tout.' Et là, je vois quinze mecs de la sécu débarquer pour checker les sacs. Je lui ai dit : 'C'est qui ton mec ? Parce que si c'est Jay-Z, dis lui que c'est cool, qu'il n'est pas obligé de se la raconter, on est en studio...' Et là, je vois arriver l'autre en chemise rose qui puait la cocotte et tout ! Et il me tutoie direct, en plus ! Depuis, je ne les ai jamais revus. Ils m'ont invité à dîner à l'Elysée, mais plutôt mourir." Benjamin Biolay a tenu à ne pas apparaître près du futur président : "Là ça t'implique politiquement. [...] Il est fort cet imbécile, faut pas croire qu'il est bête."
Avec François Hollande, qu'il trouve "très sympa" et "poilant", Benjamin Biolay est plus tendre. Il prend aussi la défense de Dominique Strauss-Kahn, plongé dans la fameuse "affaire" : "Je pense qu'il est tombé dans un complot. Je le connais bien, je sais comment il est. Il a ses grandes faiblesses, mais ce n'est pas un violeur."
Parlons musique à présent, avec son prochain album, qu'il pourrait appeler Suicide Commercial : "J'ai vraiment besoin de casser le moule [après le carton de La Superbe]. Mais il faut le faire, sinon, on rentre dans une vieille routine toute pourrie. On a l'impression de faire toute sa vie le même truc. Ce serait comme un acteur qui ferait le même film tout le temps, on devient dingue. Un peu comme les mecs qui font des séries." Il n'est pas sûr que ce nouveau disque sortira chez sa maison de disques Naïve : "J'ai l'impression qu'ils vont déposer le bilan. Et puis, personne ne le sait encore, mais Universal va racheter EMI. [...] On n'aura donc plus que deux maisons de disques en France - Warner et Universal -, car Sony est en train de mourir." En voilà un état des lieux de l'industrie de la musique bien peu optimiste !
Rappelons cependant que cette interview s'est déroulée pendant un déjeuner marathon de quatre heures, bien arrosé... ceci explique sans doute cela !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans Grand Seigneur, hors-série de Technikart des mois de juin/août 2011
L'artiste écoute attentivement la question de la journaliste qui porte sur ses impressions, avec le recul désormais, de la rumeur d'une liaison entre Carla Bruni, épouse du président de la République, et lui : "C'était quelqu'un que je n'avais pas vu depuis deux ans. Franchement, j'avais du mal à comprendre ce qui m'arrivait. Mais ça m'a surtout posé problème par rapport à ma fille [Anna, dont la mère est son ex-femme Chiara Mastroianni]. Quand ils ont commencé à lui parler de Carla Bruni à l'école, vraiment j'étais chaud ! Je l'ai appelée (Carla ndlr), je lui ai dit : 'Soit tu démens et tu fais quelque chose tout de suite, soit tu vas voir, je vais devenir très vulgaire.' Elle n'a rien fait et j'ai été très vulgaire."
Quand il dit qu'il a été vulgaire, on ne peut pas le contredire en lisant les propos qu'il a tenus : "Je suis allé sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus et je leur ai dit : 'Vous croyez que c'est possible d'aller bourrer la Présidente le soir à l'Elysée ? Non mais réfléchissez quatre secondes. Vous frappez, vous dîtes bonjour, il est là l'autre con ? Ah non ? Ah bah tant mieux...' Je crois que c'est l'expression bourrer la présidente qui a un peu désamorcé les choses. Les gens se sont dits que si c'était vrai, jamais je n'aurais lâché un truc aussi énorme et déplacé."
Selon lui, il prétend que c'est Rachida Dati a lancé cette rumeur, des paroles qu'il tient sans peur mais il précise qu'il ne sait pas les raisons d'une telle rumeur : "L'idée de base, c'était de rabibocher Sarkozy et son ex." Attention Benjamin, car si l'ancienne Garde des Sceaux avait renoncé à porter plainte contre lui pour diffamation, elle avait précisé : "Mais cela n'exclut pas qu'il peut y avoir d'autres procédures." Sans limites, il évoque également les ragots qui ont pesé sur Nicolas Sarkozy et Chantal Jouanno : "D'après ce que je sais, c'est légèrement plus fondé que Carla et moi. Elle l'a bien connu, quoi."
Benjamin Biolay ne fait pas dans la dentelle avec le chef d'Etat. Il raconte avec son ton acide et malin sa dernière rencontre avec Carla et son époux, pour l'album qu'il enregistrait avec elle il y a deux ans et demi [Comme si de rien n'était] : "Je me souviens encore du jour où elle m'a dit : 'Ça ne te dérange pas si mon mec vient au studio ?' Je lui réponds : 'Pas du tout.' Et là, je vois quinze mecs de la sécu débarquer pour checker les sacs. Je lui ai dit : 'C'est qui ton mec ? Parce que si c'est Jay-Z, dis lui que c'est cool, qu'il n'est pas obligé de se la raconter, on est en studio...' Et là, je vois arriver l'autre en chemise rose qui puait la cocotte et tout ! Et il me tutoie direct, en plus ! Depuis, je ne les ai jamais revus. Ils m'ont invité à dîner à l'Elysée, mais plutôt mourir." Benjamin Biolay a tenu à ne pas apparaître près du futur président : "Là ça t'implique politiquement. [...] Il est fort cet imbécile, faut pas croire qu'il est bête."
Avec François Hollande, qu'il trouve "très sympa" et "poilant", Benjamin Biolay est plus tendre. Il prend aussi la défense de Dominique Strauss-Kahn, plongé dans la fameuse "affaire" : "Je pense qu'il est tombé dans un complot. Je le connais bien, je sais comment il est. Il a ses grandes faiblesses, mais ce n'est pas un violeur."
Parlons musique à présent, avec son prochain album, qu'il pourrait appeler Suicide Commercial : "J'ai vraiment besoin de casser le moule [après le carton de La Superbe]. Mais il faut le faire, sinon, on rentre dans une vieille routine toute pourrie. On a l'impression de faire toute sa vie le même truc. Ce serait comme un acteur qui ferait le même film tout le temps, on devient dingue. Un peu comme les mecs qui font des séries." Il n'est pas sûr que ce nouveau disque sortira chez sa maison de disques Naïve : "J'ai l'impression qu'ils vont déposer le bilan. Et puis, personne ne le sait encore, mais Universal va racheter EMI. [...] On n'aura donc plus que deux maisons de disques en France - Warner et Universal -, car Sony est en train de mourir." En voilà un état des lieux de l'industrie de la musique bien peu optimiste !
Rappelons cependant que cette interview s'est déroulée pendant un déjeuner marathon de quatre heures, bien arrosé... ceci explique sans doute cela !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans Grand Seigneur, hors-série de Technikart des mois de juin/août 2011