Benoît Poelvoorde© Angeli
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Dans Emotifs anonymes, Benoît Poelvoorde retrouve Isabelle Carré, celle à qui il a brillammment donné la réplique dans le thriller Entre ses mains. Cependant, cette fois, il ne s'agit pas de serial killer mais d'émotivité extrême : celle des deux personnages principaux, handicapés par leur trop plein de sensibilité. Gai luron au quotidien ou sur les plateaux de télévision, l'acteur partage lui aussi des doutes, des peurs et des angoisses qu'il évoque pour le magazine Première, et qu'il affronte également.
Particulièrement pudique au cinéma dès qu'il s'agit de jouer des scènes d'amour, Benoît Poelvoorde a dû se faire violence pour jouer les scènes d'amours dans son film. D'ailleurs, il dit qu'avec Isabelle Carré, s'embrasser est impossible : "On forme un couple anti-sexe. [...] On est comme deux otaries. Elle est une otarie très mignonne, et moi, je suis celle qui joue au ballon en gesticulant avec ses petits bras. On se demande qui est le mâle, qui est la femelle."
Le comédien devra encore plus se dépasser faire pour son prochain long métrage : jouer dans l'adaptation cinématographique de Sévère, livre inspiré de l'affaire Edouard Stern, le banquier assassiné en 2005 par son ex-maîtresse Cécile Brossard, lors d'ébats sadomasochistes ! La meurtrière est désormais libérée depuis le 10 novembre 2010. La réalisation est assurée par Hélène Fillières (Mafiosa) :
"Il est prévu que j'en joue un (un rôle sexuel, NDLR) assez hard aux côtés d'une actrice qui va vraiment me mettre par terre. Je vais en finir avec ma pudeur, ma sexualité. [...] Il ne s'agira plus de savoir si je vais arriver à rouler une pelle à ma partenaire, on n'en sera plus là. Tout le monde nous demande de ne pas le faire, donc on va le faire, même si je dois foncer droit dans le mur. De toute façon, le seul mur qui existe pour un acteur, c'est son orgueil, et je n'en ai plus." On attend de savoir qui sera celle qui lui donnera la réplique !
Toutefois, ce projet de film est compromis pour le moment en raison des poursuites de la famille d'Edouard Stern envers l'auteur du livre. Assigné par cette famille qui demande l'interdiction du roman paru en mars 2010 pour atteinte à la vie privée, Régis Jauffret s'inquiète de cette censure contre ce qu'il présente comme une oeuvre inspirée du réel, certes, mais de fiction. Pour le soutenir, un collectif de huit écrivains, le Prix Goncourt 2010 Michel Houellebecq, le prix Renaudot 2010 Virginie Despentes, Christine Angot, Philippe Djian, Philippe Sollers, Frédéric Beigbeder, Yann Moix et Bernard-Henri Lévy ont lancé une pétition (disponible en cliquant ici). Leur argument : "En demandant l'interdiction du roman, on ne répare pas le crime, on en commet un autre - contre l'esprit, celui-là."
En attendant de le voir dans ce projet audacieux ou pas, Benoît Poelvoorde sera dans Emotifs anonymes dès le 22 décembre puis dans Rien à déclarer de Dany Boon le 2 février 2011.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Benoît Poelvoorde dans le numéro de décembre/janvier 2010 de Première.
Particulièrement pudique au cinéma dès qu'il s'agit de jouer des scènes d'amour, Benoît Poelvoorde a dû se faire violence pour jouer les scènes d'amours dans son film. D'ailleurs, il dit qu'avec Isabelle Carré, s'embrasser est impossible : "On forme un couple anti-sexe. [...] On est comme deux otaries. Elle est une otarie très mignonne, et moi, je suis celle qui joue au ballon en gesticulant avec ses petits bras. On se demande qui est le mâle, qui est la femelle."
Le comédien devra encore plus se dépasser faire pour son prochain long métrage : jouer dans l'adaptation cinématographique de Sévère, livre inspiré de l'affaire Edouard Stern, le banquier assassiné en 2005 par son ex-maîtresse Cécile Brossard, lors d'ébats sadomasochistes ! La meurtrière est désormais libérée depuis le 10 novembre 2010. La réalisation est assurée par Hélène Fillières (Mafiosa) :
"Il est prévu que j'en joue un (un rôle sexuel, NDLR) assez hard aux côtés d'une actrice qui va vraiment me mettre par terre. Je vais en finir avec ma pudeur, ma sexualité. [...] Il ne s'agira plus de savoir si je vais arriver à rouler une pelle à ma partenaire, on n'en sera plus là. Tout le monde nous demande de ne pas le faire, donc on va le faire, même si je dois foncer droit dans le mur. De toute façon, le seul mur qui existe pour un acteur, c'est son orgueil, et je n'en ai plus." On attend de savoir qui sera celle qui lui donnera la réplique !
Toutefois, ce projet de film est compromis pour le moment en raison des poursuites de la famille d'Edouard Stern envers l'auteur du livre. Assigné par cette famille qui demande l'interdiction du roman paru en mars 2010 pour atteinte à la vie privée, Régis Jauffret s'inquiète de cette censure contre ce qu'il présente comme une oeuvre inspirée du réel, certes, mais de fiction. Pour le soutenir, un collectif de huit écrivains, le Prix Goncourt 2010 Michel Houellebecq, le prix Renaudot 2010 Virginie Despentes, Christine Angot, Philippe Djian, Philippe Sollers, Frédéric Beigbeder, Yann Moix et Bernard-Henri Lévy ont lancé une pétition (disponible en cliquant ici). Leur argument : "En demandant l'interdiction du roman, on ne répare pas le crime, on en commet un autre - contre l'esprit, celui-là."
En attendant de le voir dans ce projet audacieux ou pas, Benoît Poelvoorde sera dans Emotifs anonymes dès le 22 décembre puis dans Rien à déclarer de Dany Boon le 2 février 2011.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Benoît Poelvoorde dans le numéro de décembre/janvier 2010 de Première.