L'excellent comédien belge Benoît Poelvoorde, 46 ans, star de films comme C'est arrivé près de chez vous, Les randonneurs, Le boulet, Podium, Entre ses mains, Selon Charlie, Astérix aux Jeux Olympiques, Coco avant Chanel, L'autre Dumas ou Kill me please, vient de se confier lors d'une longue interview accordée à L'Express Styles.
A l'occasion de la sortie le 22 décembre 2010 des Emotifs Anonymes (voir la bande-annonce ci-dessus), de Jean-Pierre Améris, avec aussi Isabelle Carré, Benoît revient notamment sur son personnage hyper-émotif, sa carrière, sa dépression et son amour pour la France.
Concernant son rôle : "Je suis vachement pudique... Et, pourtant, j'ai fait des progrès. (...) La nudité ne me gêne pas, il arrive même qu'elle me serve d'armure, mais livrer des sentiments à l'image, je trouve ça indécent. Je suis comme un gamin qui tourne la tête quand les deux héros s'embrassent."
Concernant ses choix : "Il m'arrive d'accepter des projets pour faire plaisir. Je viens de tourner dans un film dont je ne connais ni le scénario ni le titre, uniquement parce que l'un de mes copains en est le producteur..."
Concernant sa décision d'arrêter le métier : "Je maintiens que je prendrai ma retraite tôt. Je ne suis pas fatigué du métier, mais j'aimerais faire autre chose, même si je ne sais pas encore bien quoi. Le problème, c'est que je ne cesse de rencontrer des gens qui ont des choses à dire, et moi, j'aime les gens qui ont des choses à dire, même si ce sont des conneries."
Concernant le fait de souvent tourner avec des réalisatrices : "Le cinéma est quand même un métier qui sent le slip ! Avec les femmes, l'acteur reçoit un double regard amoureux. Une réalisatrice est à la fois une maman, une épouse, une maîtresse, une soeur."
Concernant la France, son pays d'adoption : "Je mériterais un César pour mon interprétation (dans Rien à déclarer, ndlr), car j'adore les Français. Ce qui me frappe le plus, c'est votre dureté envers vous-même. La France est un pays généreux, ouvert d'esprit, ultra-démocrate, et, malgré cela, vous n'avez aucune indulgence envers vous-même."
Concernant sa thérapie : "J'ai été adorable. J'ai même refusé une chambre individuelle pour dormir avec les autres patients pendant plusieurs semaines. Partager le quotidien des autres a été la meilleure des thérapies."
Concernant le fait que sa dépression se soit retrouvée en place publique : "C'est Fogiel qui l'a balancé en direct à la télévision. C'était dégueulasse de me mettre à terre comme ça. J'étais liquéfié, mais il a bien fallu que je réagisse. Je l'ai fait sans mentir."
Pour découvrir l'interview de Benoît Poelvoorde en intégralité, rendez-vous dans L'Express Styles, en kiosques.
A noter qu'en plus des Emotifs Anonymes, Benoît Poelvoorde sera à l'affiche de Rien à déclarer, de Dany Boon, dès le 2 février 2011, et courant 2011 au générique de Mon pire cauchemar, d'Anne Fontaine, avec Isabelle Huppert et André Dussollier.
A.I.