Bien remise de ses aventures dans les multiprimés The Artist et Le Passé, Bérénice Bejo s'affiche aujourd'hui dans Le Dernier Diamant, un polar très divertissant où elle donne la réplique à Yvan Attal. Au micro de Purepeople.com, la divine compagne de Michel Hazanavicius nous explique ce qui l'a attirée dans ce film réalisé par Éric Barbier (Toreros, Le Serpent) : "Quand j'ai lu le scénario, j'ai aimé l'écriture d'Éric, son travail de recherche, le suspense. Au-delà de ça, il y a ce personnage féminin qui changeait au cours de l'histoire. Et puis j'aime bien ce genre de film, me divertir au cinéma, j'avais envie d'un film sympa et ludique. Je savais que je ne serais pas déçue."
Si ce long métrage est très différent de ces deux derniers projets, mais également de son dernier long métrage, éprouvant soit dit en passant, au côté de Michel Hazanavicius (The Search, en compétition à Cannes 2014), ce n'était "pas plus facile de tourner avec Éric Barbier, assure l'intéressé. Il a des similitudes avec Michel [Hazanavicius] ou Asghar [Farhadi], il y a un point de vue, des idées de cadres, il est très investi dans son travail... Ce n'est donc pas particulièrement reposant. De plus, c'est quelqu'un de très tendu, aux aguets, d'angoissé, donc c'est très vivant sur un plateau avec Eric Barbier. Au contraire, j'étais fatiguée à la fin".
Dans Le Dernier Diamant, elle incarne une experte diamantaire qui doit réaliser sa première vente aux enchères avec le mythique Florentin à sa charge. Un film où elle semblait être tourmentée, mais qui selon elle, "n'est pas du tout cérébral". "On ne réfléchit pas, on est manipulé, c'est jouissif", assure-t-elle. Avant tout, Bérénice Bejo cherche à montrer que si le tournage n'a pas été aussi simple, "on ne se prend pas au sérieux sur ce film, on le fait pour que les gens s'amusent".
Le César de la meilleure actrice en 2012 y donne la réplique à Yvan Attal, pour une toute première collaboration que la comédienne a beaucoup appréciée. "J'étais vraiment contente de me retrouver avec Yvan, raconte-t-elle. En vieillissant, on a envie de croiser le chemin d'acteurs qu'on a vus dans des films auparavant. Et puis c'est quelqu'un d'original dans ses choix. [Yvan grimace, NDLR] Non mais tu vois, t'es pas le jeune premier typique. Du coup, t'as fait des personnages différents, t'as pas toujours le même type de personnages. Avec Yvan, on s'est très bien entendu, on avait dans la tête le même film."
Formant dans ce film un couple avec le compagnon de Charlotte Gainsbourg, Bérénice Bejo a évoqué l'amour, celui-là même qui les unit dans l'histoire. "L'amour, ça nous fait faire des choses. C'est un moteur qui conditionne vos choix", croit savoir la belle. Ses choix, Bérénice Bejo les assume et porte à merveille l'héritage laissé par The Artist. "C'est compliqué de m'étiqueter comme l'actrice de The Artist, sinon je n'aurai plus de rôle. J'aime beaucoup qu'on m'en parle, mais ça ne m'empêche pas de travailler", lâche, sûre d'elle, la comédienne.
Serait-elle sur une autre planète depuis la campagne internationale de The Artist ? "Je n'ai eu qu'une seule expérience américaine, vous savez. Il y a une quinzaine d'années, c'était Chevalier. J'ai adoré tourner dans Chevalier, c'est drôle de tourner en anglais. Et Asghar Farhadi, c'est un film français. Ma carrière est bien ancrée en France. Si ça s'ouvre, tant mieux. On m'en a beaucoup proposé à Hollywood, mais ça ne m'inspirait pas."
Au côté de son mari Michel Hazanavicius, Bérénice Bejo pourrait-elle être tentée de passer derrière la caméra, avec une double étiquette de metteur en scène et d'actrice comme Yvan Attal ? "Non, je ne crois pas", répond-elle, assez surprise de la question. Comme si, pour elle, c'était une évidence.
Le Dernier Diamant, en salles le 30 avril.