Alors que son couple fête cette année ses noces de diamant, le magazine l'Express publie cette semaine une enquête consacrée à l'ancienne première dame Bernadette Chirac. L'épouse de Jacques Chirac est surtout célèbre et populaire grâce à son engagement caritatif infaillible, à travers les pièces jaunes bien sûr, mais aussi auprès des fondations Hôpitaux de Paris, Hôpitaux de France et Claude-Pompidou ou encore pour son implication au sein de l'institut de Nice qui se consacre à la maladie d'Alzheimer.
L'ancienne étudiante de Sciences-Po qui a épousé le grand Jacques contre l'avis de sa famille et a su déceler en lui un potentiel que personne ne percevait alors est longtemps restée dans l'ombre de son mari. Considérée comme ringarde dès l'arrivée de son mari à l'Élysée, elle marque un retour en force au début des années 2000 après la publication d'un livre d'entretiens réalisés par le journaliste Patrick de Carolis. Un ouvrage dans lequel elle se pose comme une épouse bafouée mais digne, une femme jalouse, une mère qui souffre notamment à cause de l'anorexie de sa fille Laurence. "Au début de leur mariage, Jacques lui avait lancé : 'Vous ratez tout et vous faites tout rater aux autres.' Une phrase, reconnaît-elle, qu'elle n'a 'jamais oubliée'", rapporte le magazine.
Mais derrière l'image de la femme trompée se cache une autre Bernadette "hautaine, acariâtre, vindicative, parfois indigne", écrit l'Express. Roselyne Bachelot souligne volontiers son "plaisir sadique" à mettre le grand Jacques dans l'embarras, tandis que l'ex-ministre de la Culture, Christine Albanel, reconnaît qu'elle "peut se montrer charmante ou glaciale, selon les jours". "Le fond de sa personnalité se résume en deux mots : elle est snob et elle est méchante", tranche un intime du couple à propos de la conseillère de Corrèze âgée de 82 ans.
Bernadette a aussi un goût prononcé pour le luxe et les jolies choses. Le magazine, qui la qualifie de capricieuse, assure qu'elle n'hésite pas à utiliser l'argent du contribuable pour "financer ses désirs personnels". C'est aussi elle qui surveille de près les dépenses du couple, logé gracieusement par l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri ou par l'homme d'affaires François Pinault qui les invite régulièrement en vacances à Saint-Tropez, quand ce n'est pas le roi du Maroc qui leur offre l'hospitalité.
Mais ce qui choque le plus dans cet article, c'est la cruauté dont elle ferait preuve à l'égard de son mari dont la santé est aujourd'hui particulièrement précaire. Une manière de se venger de ces années d'humiliation car, rappelons-le, Jacques a toujours été d'un naturel plutôt volage. "Jacques Chirac a failli divorcer pour les beaux yeux d'une journaliste du Figaro... Avant d'être ramené à la raison. Et la rumeur d'un enfant adultérin japonais court toujours. Soudain, Hollande sous son casque de scooter fait pâle figure", commente Amanda Sthers. Vu comme ça...
Coline Chavaroche
Une enquête à retrouver dans l'Express, en kiosques cette semaine