Chaque semaine, le journaliste de VSD Paul Wermus invite trois personnalités à le rejoindre à sa table de la Closerie des Lilas, un restaurant parisien situé dans le 6e arrondissement de Paris. Et, pour son dernier rendez-vous, il avait convié l'ex-secrétaire d'État aux Droits de l'homme de Nicolas Sarkozy Rama Yade, l'écrivain Diane Ducret et le journaliste de M6 Bernard de La Villardière avec qui il a débattu de sujets d'actualité, dont l'affaire Beaupin qui fait grand bruit.
L'occasion pour l'animateur d'Enquête exclusive de prendre position pour le député écologiste, qui est accusé d'agressions sexuelles et de harcèlement par plusieurs victimes supposées. "Il m'est arrivé d'être harcelé par des femmes, ça n'est pas exclusif. Je ne cherche pas à excuser Baupin, mais il a été jeté en pâture... Que fait-on de la présomption d'innocence ?", a-t-il déclaré, avant d'évoquer son livre L'homme qui marche (aux éditions Calmann-Lévy), dans lequel il évoque ses nombreux reportages au Darfour, en Syrie ou encore en Amazonie. "Il n'y a que la Corée du Nord et l'Algérie où je ne peux pas aller", a expliqué Bernard de La Villardière.
Néanmoins, que ses lecteurs ne s'attendent pas à connaître la vie du baroudeur sur le bout des doigts. Comme l'explique l'édition du jour du Figaro, il a souhaité ne pas faire tomber totalement le masque. Pourtant, le journaliste de 58 ans – qui se considère comme "un homme plein de contradictions – en a des choses à raconter, notamment sur la naissance de son goût pour le journalisme, due à une blessure. "J'ai longtemps souffert du syndrome d'abandon d'enfant", a admis Bernard de La Villardière.
La raison ? Ballotté dans différents pays avec ses trois frères à cause du travail de son père, le petit Bernard a peiné à trouver sa place : "Mon enfance a été extrêmement perturbée par les déménagements." Pourtant, c'est lors de l'un de ses déménagements qu'il s'est découvert une véritable passion pour son métier, à Beyrouth. Après la mort de Nasser, en 1970, une guerre civile a éclaté, le plongeant ainsi dans l'horreur de la guerre : "Nous sommes bloqués à la maison et évitons de passer près des fenêtres pour esquiver les balles perdues", écrit-il dans son livre. Un événement qui lui donnera envie de comprendre, par la voie du journalisme, l'origine de cette poussée de violence.
Mais, avant d'arriver à décrocher son premier travail, cet élève indiscipliné a essuyé de nombreux échecs scolaires : "J'ai fait 13 établissements scolaires entre la maternelle et la terminale." C'est grâce au soutien de son papa qu'il parvient tout compte fait à se motiver et à valider ses deux années à l'École supérieure du commerce extérieur, obtenir sa maîtrise en sciences politiques à la faculté de Nanterre, puis sa licence de journalisme au Celsa.
Il a ensuite eu la carrière qu'on lui connaît chez France 3 Puy-de-Dôme, Radio Alouette en Vendée, le journal de l'île de la Réunion, RTL, Europe1 et pour finir M6 (dans Zone interdite et Enquête exclusive).