L'affaire Bill Cosby, dans laquelle le comédien est soupçonné d'avoir drogué et sexuellement abusé plusieurs femmes, ne semble pas vouloir connaître de fin. En effet, la star est désormais accusée par trois nouvelles supposées victimes. En dépit du boycott de certaines salles de spectacles, ce dernier a tout de même pu se produire au Canada. Il a également reçu un soutien décrié, d'une ancienne partenaire de jeux.
Trois nouvelles victimes
Le 7 janvier 2015, l'avocate Gloria Allred tenait une conférence de presse à Los Angeles en compagnie de Linda Kirkpatrick, Lynn Neal et Kacey, trois nouvelles femmes accusant Bill Cosby d'agression sexuelle. Chacune s'est exprimée à tour de rôle. La première a ainsi affirmé avoir rencontré Cobsy en 1981 quand elle avait 25 ans, lors d'un match de tennis dans un club de Las Vegas. Le comédien l'aurait invité à une fête dans sa chambre d'hôtel et l'aurait fait boire de l'alcool. Celle-ci a raconté qu'elle se souvient seulement s'être réveillée un court laps de temps après, avec le comédien allongé sur elle et l'embrassant. Elle a affirmé qu'il a cherché à s'excuser le lendemain et l'a conviée une nouvelle fois dans sa chambre mais il se serait montré insistant pour la prendre dans ses bras et l'embrasser.
La seconde plaignante a elle raconté avoir fait la connaissance de Bill Cosby lorsqu'elle était dans la vingtaine, également dans un club de tennis. Elle aurait ainsi accepté un dîner avec lui, arrosé d'un shot de vodka. Désorientée, elle se serait retrouvée face au comédien lui enlevant son pantalon et commençant à avoir une relation sexuelle avec elle. Enfin, la dernière femme, juste connue sous le nom de Kacey, a dévoilé être une ancienne assistance du comédien et que les faits se seraient produits dans un bungalow loué par Bill Cosby à Bel Air. Il l'aurait forcée à prendre un étrange cachet et par la suite elle se serait retrouvée nue au lit.
Plus surprenant encore, Chloe Goins, qui se dit victime de Bill Cosby lorsqu'elle avait 18 ans, affirme avoir été agressée par ce dernier au Manoir Playboy. Son avocat prétend que ses caméras de surveillance avait été installées en amont par le mythique propriétaire Hugh Hefner, visiblement au courant du comportement du comédien et qui aurait donc cherché à se préserver de toute poursuite judiciaire au cas où quelque chose se produirait sous son toit, relate le Mail Online.
The show must go on ?
Comme pour la vingtaine d'autres victimes déclarées, Gloria Allred a consenti à admettre que les faits reprochés se sont produits il y a trop longtemps pour pouvoir porter l'affaire au pénal mais elle souhaite tout de même que l'affaire aille au civil, histoire d'indemniser les victimes. Pendant ce temps-là, Bill Cosby s'est produit sur scène au Canada après l'annulation ou le report de plusieurs de ses spectacles. Il a tenu à remercier ses fans après la représentation, la première d'une série de trois. "Je voudrais personnellement vous remercier pour m'avoir donné l'opportunité de ramener le rire dans vos vies ce soir", a-t-il notamment déclaré.
Alors que le comédien est majoritairement attaqué de toutes parts, à l'exception de sa femme Camille et de son ancienne collègue du Cosby Show, l'actrice Keshia Knight Pulliam qui ont pris cause en sa faveur, le comédien vient aussi de recevoir le soutient de Phylicia Rashad, elle aussi une ancienne collègue qui jouait sa femme. "Oubliez ces femmes. Nous assistons à la destruction d'un héritage. Et je crois que le tout est orchestré. Je ne sais pas pourquoi on fait cela ni qui en est à l'origine. Cet héritage est très important pour la culture. Quelqu'un est déterminé à tenir Bill Cosby éloigné de la télévision et ça a marché. Tous ses contrats ont été annulés", a-t-elle déclaré.
L'actrice est finalement revenue sur ses propos. "Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ce que j'ai déclaré c'est 'cela ne concerne pas des femmes'. C'est à propos de quelque chose d'autre. C'est à propos de l'effacement d'un héritage. Je suis une femme. Je n'aurais jamais dit une chose pareille. Je ne peux parler de ces choses et je ne le veux pas".
Thomas Montet