Entre le reboot et la suite, Jason Bourne : L'héritage avec Jeremy Renner et Rachel Weisz écope d'un box-office paradoxal, entre carton et déception. Moins fort que les succès La Mort dans la peau (2004) et La Vengeance dans la peau (2007) avec Matt Damon, cette quatrième aventure ne provoque pas le tollé espéré par le studio. Néanmoins, elle dépasse sans mal La Mémoire dans la peau (2002), tout premier volet de la série. Et se paye au passage le luxe de détrôner The Dark Knight Rises, désormais trentième plus gros succès du box-office de tous les temps.
Avec 40,2 millions de dollars, le premier week-end de Jason Bourne : L'Héritage est bien en deçà de La Mort dans la peau (52 millions) et de La Vengeance dans la peau (69 millions). Un score attendu puisque Jeremy Renner ne possède pas encore le statut bankable de Matt Damon, lequel avait décidé de suivre le réalisateur Paul Greengrass en quittant la franchise après trois films. Centré sur un autre espion increvable, ce reboot-suite pâtit en outre de sa nature incertaine. Incapable de voler de ses propres ailes pour le moment, le film se rattache clairement aux précédents tout en mettant en scène un nouveau héros. Et l'abandance de suites-prequels-reboots-spin off cet été - The Amazing Spider-Man, Prometheus, Total Recall - n'a pas franchement convaincu le public et la critique.
Alors qu'il cumule 835 millions au box-office mondial, The Dark Knight Rises chute en troisième position sur le territoire américain. Il récolte encore 19,5 millions, soit moins que Jason Bourne : L'Héritage et la comédie Moi, député avec Will Ferrell et Zach Galifianakis (27,4 millions). À l'international, le troisième Batman est très proche du score de The Dark Knight (2008) mais, sur le territoire américain, l'écart est plus important - et la tuerie du Colorado n'y est sans doute pas pour rien.
Enfin, Total Recall confirme qu'il se plante aux Etats-Unis avec 8,1 millions pour sa deuxième semaine. Le blockbuster cumule seulement 44 millions, soit trois fois moins que son budget. L'international sera donc le seul et unique salut possible pour Len Wiseman et Colin Farrell.