Retirée des pages glamour, Brigitte Bardot (75 ans) se recycle en apparaissant dans les pages gags/humour. L'ancienne sex-symbol des années 60, qui a retrouvé sa sensualité d'antan en voyant son rôle campé par Laetitia Casta (dans le biopic de Gainsourg), use de sa plume à tout va.
Porte-parole de la cause animale (elle défend et prend la défense des phoques, des vaches, des dromadaires australiens et bientôt des acariens), elle sort régulièrement sa machine à écrire empruntée à Arabesque, pour s'exprimer contre les maltraitances animales : quand elle ne conteste pas la chasse présidentielle et qu'elle ne s'attaque pas au Premier ministre canadien, là voilà qui s'insurge... contre le magazine Madame Figaro ! Et pour quelle raison s'énerve-t-elle ? Elle s'agace... des pages gastronomie ! Tout à fait déroutant...
Elle traite les rédactrices de ces pages de "Draculas en jupes" ! Mais le meilleur reste la fin de cette missive : en lieu et place de la traditionnelle formule de courtoisie, Brigitte ose un "je vous souhaite le pire" !
Madame Bardot aime les animaux et ne fait parler d'elle que pour cela (ou sa relation supposée avec Patrick Balany) : elle aurait sûrement été heureuse dans la Ferme Célébrités. Mais seule. Avec Pete le python.
Découvrez la lettre, assez invraisemblable, que B.B. a envoyée à la rédaction de Madame Figaro.
Madame,
J'ai été horrifiée, et c'est peu dire, en lisant dans votre numéro du 23 janvier 2010 vos pages recettes de cuisine, écrites par des femmes sadiques pour d'autres femmes censées ne pas être bouleversées par l'indifférence à la souffrance animale qui transpire de ces atroces recettes.
Pour être "Affreusement bon", comme vous titrez vos ignobles pages, il faut être "Affreusement dégueulasse" pour les écrire, et pour les découvrir avec un "frisson de délices", on ne peut qu'avoir un "frisson de dégoût et d'horreur".
Les langues d'agneaux, des coeurs de veaux et des cuisses de grenouilles sont au menu. Savez-vous de quelles atroces douleurs vous parlez mesdames dignes d'être des Draculas en jupes ou des Mengeles de la gastronomie ?
Qui n'a pas pris dans ses bras un petit agneau qui vous léchait les mains, qui n'a pas vu un petit veau téter sa mère et ne s'est pas attendri ? Et les grenouilles coupées en 2 vivantes, dont le thorax et la tête sont entassés encore vivants alors que les cuisses sont réservées à "l'art" culinaire...
Vous me dégoutez, vous êtes monstrueuses et je vous souhaite le pire.
Certains luttent pour la survie des personnes malades ou mutilées. D'autres se révoltent contre des pages "cuisine" : chacun ses combats...