Persuadé que son client, le réalisateur Bryan Singer, était accusé de viols pour le moins sordides dans le simple but de rapporter de l'argent à celui l'accusait, Marty Singer disait donc vrai. C'est en tout cas ce que l'on peut penser après avoir appris que Michael Egan, l'homme qui avait accusé le réalisateur de X-Men de l'avoir violé à plusieurs reprises alors qu'il était adolescent, est un fraudeur de compétition.
Egan est en effet accusé d'avoir abusé de la naïveté de citoyens lambda, et tenté de leur extorquer une bonne partie de leur argent. Celui qui a fait les gros titres il y a quelques mois en accusant Bryan Singer d'être un violeur, ébranlant quelque peu Hollywood avec des révélations chocs, serait un fraudeur selon la justice. Dans une plainte déposée au tribunal fédéral de Caroline du Nord, Michael Egan III "s'est engagé dans un schéma d'investissements frauduleux en induisant ses victimes dans divers business fictifs". L'homme proposait à ses victimes de placer de l'argent dans des titres boursiers ou bien des projets financiers tels que des shows télé, des attractions ayant pour thème Halloween ou encore d'autres formes de placements alléchants. Mais jamais le fraudeur n'investissait l'argent de ses victimes.
Selon les premiers rapports, le montant des fraudes est estimé à 7 millions de dollars, alors qu'Egan aurait agi d'août 2007 à février 2012. S'il est reconnu coupable, Michael Egan III risque 20 ans de prison et 5 millions de dollars d'amende pour les fraudes boursières, ainsi que 20 ans de prison et 250 000 euros d'amendes pour les fraudes bancaires (les comptes où il plaçait l'argent volé).
Quelques mois plus tôt, en avril, c'est un homme meurtri et en larmes qui s'exprimait devant les caméras pour accuser Bryan Singer de viol. Le réalisateur et producteur hollywoodien aurait abusé de lui lors de soirées privées où quelques producteurs et distributeurs étaient conviés. Il avait alors 17 ans, les faits remontant à 1999. Marty Singer avait contré les accusations, arguant qu'elles étaient "insultantes, vicieuses et complètement fausses". On avait appris en août que Michael Egan avait finalement abandonné les poursuites à l'encontre du cinéaste.