Fin du calvaire pour Bryan Singer : la plainte pour abus sexuels sur mineur par laquelle le réalisateur d'X-Men était directement visé a officiellement été retirée, mercredi 27 août, signant ainsi l'issue d'un feuilleton judiciaire choc qui a fait couler beaucoup d'encre pendant de longues semaines.
Après le scandale provoqué par l'affaire, le retour à la normale devrait être appréciable pour Bryan Singer, après qu'un juge d'un tribunal fédéral de Hawaï a en effet accepté une demande de retrait volontaire de la plainte en question, déposée par Michael Egan III, l'homme qui accusait le cinéaste de l'avoir forcé à avoir des relations sexuelles avec lui à la fin des années 1990 alors qu'il n'avait que 17 ans. Ce dernier s'était tourné vers la justice américaine en avril, soit peu de temps avant la sortie du dernier X-Men : Days of Future Past, carton de l'année 2014 qui a généré pas moins de 745 millions de dollars à travers le monde. Cette curieuse coïncidence de calendrier avait d'ailleurs servi de ligne de défense pour le camp de Bryan Singer qui, en plus de nier en bloc les allégations de Michael Egan III, avait estimé qu'il ne s'agissait ni plus ni moins d'une tentative d'extorsion.
Le clan du réalisateur avait également mis en exergue les incohérences du récit de l'accusateur, pointant notamment contradictions dans l'emploi du temps de ce dernier : au cours des semaines concernées par les faits, Bryan Singer se trouvait en effet à Toronto où il peaufinait et tournait les dernières scènes de X-Men (qui sortirait l'année suivante). Dans sa requête, Singer affirme n'avoir quitté le pays qu'à deux reprises, une fois pour un rendez-vous professionnel à Los Angeles et une seconde fois pour rendre visite à sa famille en Nouvelle-Angleterre. Or, dans sa plainte, Michael Egan III a évoqué deux lieux dans lesquels se seraient déroulés les abus : une maison à Encino et Hawaï.
Autant d'éléments qui auront probablement pesé dans la balance de la justice américaine. Mais si Bryan Singer peut se féliciter du retrait de la plainte, le réalisateur n'a cependant pas obtenu le remboursement de ses frais d'avocat, qui seront donc entièrement à sa charge. D'autant que si Michael Egan III a décidé d'abandonner ses poursuites, c'est officiellement faute d'avoir trouvé un nouvel avocat pour le représenter. L'ex-enfant star aura donc la possiblité d'entamer un nouveau procès dans les mois à venir s'il le souhaite. De son côté, le porte-parole du réalisateur de 48 ans n'a pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.