Marion Cotillard ne fait pas les choses à moitié. Quand elle vient au Festival de Cannes, ce n'est pas pour un mais deux films en compétition pour la Palme d'or, Mal de pierres et Juste la fin du monde. Si elle n'a jamais été primée sur les terres cannoises malgré ses prestations marquantes dans De rouille et d'os ou encore The Immigrant , Deux jours une nuit et Macbeth, pourra-t-elle rompre la malédiction pour cette 69e édition ? En attendant le palmarès du 22 dimanche, son premier long métrage a été présenté ce 15 mai, et la star française a assuré la montée des marches avec une dose de glamour infinie. A ses côtés, ses partenaires Louis Garrel, Alex Brendemuh et la réalisatrice.
Dirigée par Nicole Garcia dans Mal de pierres, Marion Cotillard offre une nouvelle prestation intense. Pour présenter cette oeuvre à Cannes, l'égérie Dior a évidemment choisi une création de la maison. Elle est recouverte d'or avec cette tenue au détail précieux, une touche de noir à son cou. Impériale pour cette montée des marches, la compagne de Guillaume Canet et maman d'un petit Marcel sait faire sensation à chaque fois qu'elle affronte les flashes des photographes.
Pour le magazine Studio CinéLive, Marion Cotillard est revenue sur le tournage de Mal de pierres : "Nicole Garcia m'avait parlé pour la première fois de Mal de pierres quand elle m'avait proposé Un balcon sur la mer [le rôle reviendra à Marie-Josée Croze]. C'est pendant le tournage de Macbeth qu'Alain Attal, le producteur, m'appelle pour me dire que Nicole veut me proposer son film. Mais je viens d'enchaîner Deux jours, une nuit, et Macbeth et je le préviens de mon besoin impératif de faire une pause. Je me lance dans la lecture du scénario... en espérant qu'il ne va pas me plaire pour dire non plus facilement, car je me sens incapable d'enchaîner. Mais trois pages me suffisent pour plonger dans cette histoire."
Mal de pierres (en salles le 19 octobre) suit le récit de Gabrielle. Elle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole où son rêve d'une passion absolue fait scandale. A une époque où l'on destine d'abord les femmes au mariage, elle dérange, on la croit folle. Ses parents la donnent à José, un ouvrier saisonnier, chargé de faire d'elle une femme respectable. Gabrielle dit ne pas l'aimer, se voit enterrée vivante. Lorsqu'on l'envoie en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux, son mal de pierres, un lieutenant blessé dans la guerre d'Indochine, André Sauvage, fait renaître en elle cette urgence d'aimer.