Cela faisait bien longtemps que la princesse Caroline de Monaco n'avait pas accordé d'interview aussi franche. Invitée d'honneur de la nouvelle édition du magazine Vogue Paris, où le couturier Karl Lagerfeld (grande vedette de ce numéro) la compte parmi ses "héroïnes de coeur", la soeur aînée du prince Albert II a évoqué plusieurs sujets qui lui tiennent à coeur, à commencer par la relation privilégiée qu'elle entretient avec le directeur artistique de la maison Chanel.
C'est au milieu des années 70, à l'occasion d'une séance photo organisée, qu'elle a croisé la route de son mentor pour la première fois. "Je devais avoir 16 ans et demi. (...) C'était place Saint-Sulpice, dans le très bel appartement art déco de Karl. Ça, je m'en souviens très bien. Voilà comment je l'ai connu. (...) On ne peut pas définir une relation comme celle-là. C'est quelqu'un qui compte tellement pour moi, qui est tellement présent. Il est comme un membre de la famille. Il m'a influencée, enrichie, la liste de ce qu'il m'a apporté est longue. C'est quelqu'un d'absolument central dans ma vie, ça c'est sûr, mais je ne dois pas être la seule à dire cela", a-t-elle confié.
Si c'est toujours pour dire des choses désagréables, horribles ou méchantes, qu'on me laisse tranquille
Lors de son entretien, la princesse de Hanovre s'est également confiée sur son caractère introverti, sur le mythe de sa personnalité mystérieuse. On ne pas connaît sa voix ou très peu. Elle s'en amuse. "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, il y a beaucoup de gens qui parlent trop, qui piaillent, alors c'est peut-être pas mal que d'autres gardent le silence, non ?", poursuit-elle.
Connue pour sa discrétion et sa pudeur, la soeur de Stéphanie de Monaco est également réputée pour son élégance, sa douceur et son chic exceptionnel. Si elle fascine autant, Caroline de Hanovre admet cependant que les choses n'ont pas toujours été aussi faciles. "À l'époque, c'était plutôt dénigrant et pas très aimable. (...) De l'âge de 14 ans à l'âge de 30 ans et plus, j'ai plutôt l'impression qu'on me détestait. Et je me disais : 'Mais si on me déteste autant, qu'on me fiche la paix. Et si c'est toujours pour dire des choses désagréables, horribles ou méchantes, qu'on me laisse tranquille. Je n'ai rien demandé à personne !' Je pouvais être assez agressive. Mais ce sont de vagues souvenirs. Il ne faut pas s'attarder sur ce genre de choses", assure-t-elle. Aujourd'hui, elle affirme néanmoins que cela va beaucoup mieux. "On me fiche une paix royale. Enfin, de temps en temps, on me signale des trucs, mais bon. La règle, c'est de ne jamais lire un journal où il est question de vous. Car même si on est armé, ce n'est jamais drôle", conclut-elle.
S.L.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Caroline de Monaco dans le magazine Vogue Paris, en kiosques le 5 décembre 2016