Charlene de Monaco : La cause de ses larmes au mariage et autres confidences...

Deux ans après les terribles rumeurs qui se sont invitées à son mariage, la présentant en captive et en fuyarde, la princesse Charlene de Monaco apporte ses réponses. Pendant longtemps, l'ancienne nageuse sud-africaine s'est réfugiée derrière la parole et la contenance protectrice de son mari le prince Albert, de 20 ans son aîné, cherchant son regard, attendant qu'il parle pour elle, pour eux. On se souvient, par exemple, de ces premières interviews, en particulier cet entretien télévisé aux Etats-Unis avec le journaliste Matt Lauer à l'automne 2011, dans les semaines qui suivirent leur noce des 1er et 2 juillet 2011, et au cours duquel c'est le souverain monégasque qui s'employa à défendre leur amour. Ou l'interview, totalement ratée, de Holly Williams pour CBS à l'occasion du premier anniversaire de mariage du couple princier.

Aujourd'hui, Charlene de Monaco, qu'on voyait rayonnante samedi soir au Sporting d'été pour une grande soirée de boxe, est une femme qui (s')assume. Une femme engagée pour la communauté, qui a fait du sport son cheval de bataille et de l'apprentissage de la natation, pensée en réponse aux noyades infantiles, la première campagne coup de poing de sa fondation. Une femme bien dans sa peau, et qui le dit, enfin. Une femme prête à enfanter, même.

Interviewée par le Times Weekend Magazine (certes, on peut regretter - et bien des Monégasques le regrettent - qu'elle ne s'exprime toujours pas en français, qu'elle n'accorde d'interviews à coeur ouvert qu'à des millers de kilomètres du Rocher), qui accompagne le compte-rendu de l'entretien d'une sublime photo, la princesse Charlene défend cette fois elle-même son honneur, avec assurance, lorsqu'on lui demande d'expliquer ses fameuses larmes à Sainte-Dévote, le jour du mariage. Albert et elle venaient d'être unis dans la cour du palais princier devant tout le gotha et les caméras de télévision, puis avaient commencé leur procession vers le lieu de la réception, faisant escale en la petite chapelle dédiée à la sainte patronne monégasque. Les images de Charlene s'effondrant brusquement et pleurant à chaudes larmes, sous le regard d'un prince Albert en apparence flegmatique, produisaient alors une sensation étrange, discordante. Sous la pression de la rumeur qui voulait qu'elle ait tentée de s'enfuir pour échapper à son mariage, un quiproquo venait de naître...

"De parfaits mensonges", dénonce-t-elle à la journaliste Natalie Livingstone. Et d'expliquer l'origine de ces larmes, des larmes de joie, assure-t-elle : "Tout était si lourd à porter, avec tant d'émotions mêlées à cause de ces rumeurs, et apparemment, la tension a grimpé en flèche et j'ai fondu en larmes. Et là, je me suis mise à pleurer d'autant plus que je pensais en même temps "Oh non, le monde entier est en train de me regarder pleurer" !"
Malgré le contexte, la princesse Charlene de Monaco garde surtout de bons souvenirs de son mariage : "C'étaient trois jours merveilleux, rappelle-t-elle une fois de plus. Même des mois après, j'avais des flashbacks et je me disais "Oh mon Dieu, j'ai vraiment eu les Eagles qui ont joué pour mon mariage ?". J'y repense et je me demande comment on a réussi. Il se passait tellement de choses. C'était beau ; ça avait une valeur sentimentale, de montrer au monde ma stricte intimité."

Les conseils de Maxima, la gentillesse de Kate, un bébé...

Le chapitre est refermé, Charlene évoque ensuite ses projets présents et d'avenir, notamment son programme Learn to Swim pour lutter contre le fléau des noyades infantiles, qui fut fatal à un de ses cousins à l'âge de 5 ans et occasionne en France des centaines de décès par an.

Plus inédit, elle s'exprime aussi sur ses efforts pour aplanir les différences sociales entre les fils de riches et les autres, en invitant les enfants de la principauté à créer leur propre uniforme scolaire. Elle revient également sur le défilé Croisière Christian Dior, organisé pour la première fois il y a quelques semaines à son initiative et par ses soins : "J'ai travaillé à ce projet durant deux ans. J'avais l'idée d'orchestrer un défilé de mode entre le Festival de Cannes et le Grand Prix de Monaco, parce que c'est à ce moment que tout le monde est là. J'étais certaine que ça marcherait, que tout le monde adorerait voir la collection de Raf Simons. Après tout, c'est le styliste numéro un dans le monde ! J'en souris encore en y repensant."

Elle évoque enfin ses nouvelles amies dans son nouveau milieu, et en premier lieu la (nouvelle) reine Maxima des Pays-Bas, qu'elle loue pour "son soutien incroyable, quel que soit la raison pour laquelle j'ai besoin d'aide" : "comme elle vient d'Argentine et vit en Hollande, nous avons fait à peu près les mêmes choix de vie. Elle m'a donné des conseils auxquels je peux m'identifier." Kate Middleton aussi a droit à une mention particulière, pour "sa grande gentillesse". Et tandis que la duchesse de Cambridge doit accoucher incessamment de son premier enfant, la transition est toute trouvée pour poser à nouveau la question de la maternité à Charlene. Un pas en avant, deux pas en arrière : "Ecoutez, je ne vais pas me mettre de pression. Je viens de me marier. Je viens de m'installer dans ce contexte hors norme et de m'habituer à avoir de grandes responsabilités. On voyage beaucoup, alors ça va prendre du temps. Ca viendra, ça viendra."