La révélation faite, Charlie Sheen doit maintenant faire face aux conséquences. Depuis quatre ans, il sait qu'il est atteint du VIH et a tenté de garder le secret. Mais les chantages s'accumulant, il a finalement décidé de révéler au grand jour sa situation médicale, en choisissant les caméras de l'émission Today sur NBC le 16 novembre. Si les extorsions d'argent (on parle de 10 millions de dollars au total) dont il a fait l'objet sont désormais contrariées par le fait qu'il vient de livrer la vérité aux médias, il doit affronter d'autres situations non moins délicates.
Selon TMZ, au moins six femmes ont fait appel dès lundi à des avocats pour lancer des procédures en justice contre l'acteur. Les motifs ? Avoir fait subir intentionnellement une grande souffrance émotionnelle, des tromperies ou encore des agressions sexuelles. Et la liste n'est pas close. Ces futures plaignantes déclarent avoir eu des rapports non protégés avec Charlie Sheen il y a peu de temps sans qu'il les ait informées qu'il était séropositif - ce qui contredit ses propos au journaliste Matt Lauer. Une source proche du comédien affirme même qu'il aurait eu, ces deux dernières années, au moins 200 partenaires sexuelles. On imagine que le nombre de plaintes va augmenter dans les jours à venir...
Parmi les relations les plus "stables" de Charlie Sheen, l'actrice de films pour adultes Bree Olson se signale aussi, affirmant ne pas avoir été au courant pour son compagnon. Au micro d'Howard Stern le 17 novembre, elle l'a accusé de ne pas lui avoir dit qu'il avait contracté le virus alors qu'il fréquentait assidûment des femmes du milieu du porno et qu'il l'a rencontrée durant le printemps 2011. Le manager de l'acteur, Mark Burg, affirme à People Magazine qu'à cette époque, son client n'était pas encore infecté par le virus et le vérifiait régulièrement : "Il n'y avait donc aucune raison de lui dire quoi que ce soit." Bree Olson (Rachel Oberlin de son vrai nom), 29 ans, a fait un test ce lundi. Elle clame désormais les résultats : "Je suis séronégative."
Charlie Sheen peut compter toutefois sur une autre de ses ex, Natalie Kenly. Elle estime, d'après People, qu'il n'a pas eu de comportement imprudent : "Ce n'est pas un monstre. (...) Il fait attention aux autres. Je ne le vois pas mettre en danger volontairement des femmes." La jeune femme mène désormais dans le Midwest une vie tranquille avec sa fille et son compagnon. Elle a subi un test également et se dit séronégative.
Après les révélations de la star, son entourage en fait d'autres, notamment sur la vie qu'il menait. Son ancienne assistante personnelle, qui a travaillé deux ans avec lui, explique à KIIS 1065 qu'il passait son temps dans une seule pièce de sa propriété à 20 millions de dollars, un lieu où il prenait de la drogue (en particulier la cocaïne) et menait une existence triste et glauque. Les nombreuses partenaires sexuelles qu'il payait des fortunes en cash devaient signer un contrat stipulant qu'elles ne devaient rien dire de ce qu'il se passait là-bas. Si des choses étaient divulguées, elles devaient alors payer une amende de 100 000 dollars. Selon son ex-employée, son ancienne femme Brooke Mueller l'a régulièrement menacé de tout révéler à la presse, durant les quatre années où il a caché sa séropositivité.
Le New York Post s'est également interrogé sur la santé d'un acteur qui a mené une vie aussi dissolue. Son traitement antirétroviral, commencé dès qu'il a été diagnostiqué séropositif, lui permet de rester en bonne santé et de réduire le risque de transmission. A la télévision, le médecin de Charlie Sheen a confirmé qu'aujourd'hui, la présence du virus dans son sang est presque indétectable. Cependant, lorsqu'il a avoué avoir des rapports sexuels non protégés - il corrigera par la suite durant l'interview en précisant qu'ils étaient protégés -, mais sous surveillance médicale, l'expert interrogé par le New York Post ne sera pas aussi catégorique sur l'absence de risque de transmission : le traitement qu'il prend marche bien et empêche la transmission, mais il faut être absolument rigoureux sur la prise des médicaments. Or, sachant que Sheen se droguait et buvait, peut-on être sûr à 100% qu'il ne lui arrivait pas d'oublier ? Son médecin lui-même expliquait que sa plus grande crainte est que la probabilité que son patient ne prenne parfois pas ses cachets existe. Par ailleurs, s'il se soigne, il n'est pas guéri pour autant.
Sur le plateau du Today Show, Charlie Sheen a pris soin de dire que ses deux ex-femmes, Denise Richards et Brooke Mueller, étaient bien au courant de sa séropositivité. Les relations sont houleuses, mais il se serait néanmoins confié à elles sur ce sujet. Les proches à qui il n'a pas révélé l'état de sa santé sont ses enfants. Certes, Cassandra (30 ans), née de sa relation avec Paula Profit, a été mise au courant par son père, mais il a choisi de ne pas le faire pour ses quatre autres plus jeunes bambins : les jumeaux, Bob et Max (6 ans), qu'il a eus avec Brooke d'une part, et Sam (11 ans) et Lola (10 ans), dont la mère est Denise, de l'autre. D'après Us Weekly, il a pris cette décision car il estimait que ses enfants étaient trop jeunes pour comprendre. "Bob et Max ne sont pas exposés aux médias, ils ne savent même pas ce qu'est le VIH." Leur mère Brooke Mueller a bien insisté sur le fait que ses garçons ne sont pas atteints du virus, ni elle d'ailleurs. En interview avec le National Enquirer, celle qu'il a épousée en 2008 et dont il a divorcé en 2011 a révélé qu'elle aurait pu être contaminée, eux qui prenaient ensemble beaucoup de drogue.
Véhiculant l'image d'un homme en proie à la débauche, Charlie Sheen veut montrer qu'il est d'abord un père protecteur. Lorsqu'il expliquait être victime de chantage, s'il n'a pas voulu s'apesantir sur sa situation financière, il a surtout voulu expliquer que l'argent qu'on lui prenait était celui de ses enfants : "Ils pensent que ça ne concerne que moi, mais j'ai cinq enfants et une petite-fille."