La rumeur s'est propagée comme une traînée de poudre...
Christine Kelly, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) en charge du pluralisme, aurait démissionné de son poste. Mais du côté du CSA, on affirme que la rumeur serait totalement fausse, Christine Kelly n'ayant ni remis sa démission ni même évoquée l'idée de le faire. A l'origine de cette possible décision que l'ex-journaliste de LCI elle-même ne confirme ni n'infirme, une brouille avec Claire Chazal.
Retour à il y a un mois, alors que Claire Chazal se mettait d'accord avec Isabelle Sauvanon, attachée de presse du film Le Prénom, pour recevoir Charles Berling le samedi 21 avril, veille du scrutin pour l'élection présidentielle. "La veille, j'ai reçu un appel téléphonique de Claire Chazal, dépitée, qui m'a dit : 'Je suis obligée d'annuler Charles Berling, le CSA me l'a demandé parce que c'est un soutien officiel de François Hollande.' Le comédien a été surpris. 'Je ne viens pas parler de moi mais du film Le Prénom', a-t-il réagi auprès de moi", explique Isabelle Sauvanon au Parisien. Et si finalement Patrick Bruel est venu défendre seul le film sur le plateau du 20h, la justification a fortement déplu à Christine Kelly qui a tenu à répondre à ces allégations sur le compte Twitter de sa fondation. Et l'ex-journaliste n'y va pas par le dos de la cuillère, comme elle le raconte au quotidien francilien.
"Je ne parle pas de démission, précise-t-elle. En revanche, sur Twitter, je dis clairement que je refuse d'être le porte-chapeau de Claire Chazal. Elle n'a pas voulu recevoir Charles Berling, soutien de François Hollande, sur son plateau samedi et elle dit que c'est Christine Kelly qui le lui a interdit. J'ai appelé Charles Berling, qui m'a confirmé ce que lui a dit Claire Chazal, et elle le répète dans tout Paris. Elle est grave. Elle et TF1 n'ont qu'à assumer leurs choix politiques et éditoriaux." Du côté de TF1, on cherche à calmer le jeu, Claire Chazal en tête : "Ce n'est pas une affaire très grave. Nous étions de bonne foi, mais il y a eu un peu d'incompréhension."
Même son de cloche du côté de la direction, pointant du doigt le fait que l'acteur est membre du comité de soutien du candidat socialiste : "Par respect du Code électoral, on a pris la décision de ne pas l'inviter la veille du premier tour. Il appartient à TF1 de prendre ses propres décisions. On le réinvitera avec plaisir à un moment plus opportun."
Alors pourquoi mettre en cause le CSA ? Du côté de l'institution, l'explication est toute trouvée : "Cela arrive souvent. Les rédactions s'abritent derrière nous en affirmant 'le CSA l'interdit' ou 'le CSA ne veut pas', alors que ce n'est pas vrai..."
Une affaire surprenante, donc, d'autant plus lorsque l'on sait que Claire Chazal a souvent apporté son aide à Christine Kelly et son association K d'Urgences...