L'équipe de France de football et ses primes, c'est une histoire d'amour et de haine qui ne dit pas son nom... À chaque grande compétition, le montant de ces fameuses primes ne manque pas de soulever cris, indignations, critiques ou applaudissements. Cette année encore, le mondial brésilien ne devrait pas échapper à la règle.
Depuis 2012 et l'Euro, le président de la Fédération française de foot (FFF) Noël Le Graët l'avait promis : les primes pour les joueurs, c'est terminé. Même en cas de qualification au mondial brésilien. Sauf un droit à l'image revalorisé, de 10 000 à 15 000 euros par match tout de même. Avec le précieux sésame pour la grand-messe du ballon rond, les primes sont revenues sur le devant de la scène. Et pour un montant non négligeable.
"On s'est mis d'accord, les joueurs toucheront 30% des sommes versées par la Fifa, quel que soit le parcours. Pour le premier tour, la Fédération française recevra 5,8 millions d'euros. Ils se partageront donc 30% de cette somme quoi qu'il arrive. Et si nous allons en quarts de finale, ils auront 30% des 10,2 millions qui nous seraient alors versés", expliquait il y a peu le boss des 3F. Si les Bleus se faisaient sortir piteusement dès les phases de groupes, ils toucheraient tout de même 75 000 euros. Soit 277 euros la minute passée sur le pré vert... En cas de quart de finale, ce sont 133 000 euros qui tomberaient dans les poches de Franck Ribéry & Co. Somme qui passerait à 330 000 euros en cas de victoire finale.
Une coquette somme qui dépasse allègrement tout ce qui avait été promis les années passées. En 2012, en cas de succès en Ukraine, les Bleus auraient empoché 320 000 euros. Un joli pactole qui aurait pu s'ajouter aux 240 000 euros encaissés pour la qualification. En 2010, lors du fiasco de Knysna en Afrique du Sud, ce sont 300 000 euros que les Bleus auraient pu toucher, même si d'autres sources avançaient une somme de 390 000 euros. Par comparaison, en 1998, l'année du seul et unique titre mondial décroché par la sélection tricolore, les ouailles d'Aymé Jacquet avaient empoché 244 000 euros...
Mais on se souvient également qu'en 2010, après le scandale de Knysna et la piètre image donnée par les joueurs de Raymond Domenech, la Fédération les avait obligé à faire don de leurs primes au football amateur, quand ces derniers réclamaient leur versement, expliquant vouloir les donner eux-mêmes à des associations caritatives.
Reste que les 330 000 euros sont une belle source de motivation pour les 23 Bleus de Didier Deschamps. Même si Noël Le Graët l'assure, les tricolores ne joueront pas pour l'argent : "Je peux vous certifier que l'argent n'est pas un moteur pour les joueurs de l'équipe de France. Ils sont très attachés au maillot et ont vraiment envie de bien faire."
On te croit, Noël, on te croit...