Pour rien au monde, il n'aurait manqué ça. De retour d'un voyage officiel en Israël, François Hollande ne devait pourtant pas assister au match crucial de l'équipe de France face à l'Ukraine. Mais à peine le pied posé sur le sol français, le président a décidé de prendre le chemin du Stade de France. Et grand bien lui en a pris puisqu'il a ainsi assisté à une performance exceptionnelle des tricolores, qui se sont qualifiés pour le mondial brésilien de l'été prochain.
Une victoire qui ne souffre aucune contestation et qui contrastait fortement avec la performance des Bleus en Ukraine quelques jours plus tôt. Abnégation, courage, solidarité, envie, les joueurs de Didier Deschamps ont fait honneur à des valeurs que l'on pensait oubliées au sein de l'équipe de France ce mercredi 19 novembre. Des valeurs incarnées par un Mamadou Sakho des grands soirs, auteur d'une prestation XXL marquée par un doublé pour une victoire 3-0.
"C'est avant tout la victoire d'une équipe qui s'est battue de la première minute jusqu'à la dernière, qui y a cru, qui s'est rassemblée", a confié au micro de TF1 le chef de l'État. Et de filer la métaphore politique, traçant un parallèle à peine voilé avec sa propre expérience en ajoutant : "Vraiment, les victoires en ce moment, on les goûte particulièrement. Surtout quand il y a une ambiance, quand on dit : 'cette équipe elle n'y arrivera pas, elle ne peut pas y arriver parce que plein de choses...' Eh bien elle y est arrivée. Elle nous montre l'exemple. Il faut y aller, il faut y croire."
Et lorsque la journaliste lui fait remarquer que les Bleus ont "l'art de se compliquer la vie", François Hollande répond avec malice : "C'est souvent le cas en France. On ne prend pas le chemin le plus direct. Le principal, c'est d'y arriver. Ensuite, il faut faire une belle Coupe du monde au Brésil. C'est mythique, le Brésil."
Alors qu'il a lui aussi vibré devant les trois buts tricolores, à l'image d'un M. Pokora et d'un Arnaud Lemaire exaltés, François Hollande n'a pas manqué de dédicacer cette victoire : "Je pense à tous les Français qui sont heureux ce soir. Il y a des occasions parfois d'être en colère ou inquiets. Aujourd'hui, il y a une victoire, il faut la savourer. Et cette victoire, on la doit à l'équipe de France, et à personne d'autre. Et à son entraîneur. Un entraîneur, ça compte..."
La savourer, les femmes des joueurs l'ont fait. Wahiba Ribéry n'a pas manqué la performance de son mari Franck Ribéry, elle qui a pour habitude de le voir briller sous les couleurs du Bayern Munich. À ses côtés, Elodie Mavuba n'aura pas eu la chance de voir son homme Rio Mavuba fouler la pelouse du Stade de France mais aura tout autant vibré pour la victoire tricolore.
Les politiques étaient également présents, comme Arnaud Montebourg, tout heureux de la victoire tricolore. Rachida Dati n'était pas en reste, aussi stressée qu'un jour d'élection. Valérie Fourneyron, ministre des Sports, n'aurait manqué ça pour rien au monde. À ses côtés, Thierry Rey, conseiller sport du président, ou encore Claude Sérillon, conseiller communication de l'Élysée.
Une osmose, une envie et une solidarité qu'il est rare de voir. Tant en équipe de France qu'au sein de l'équipe présidentielle...