Si l'équipe de France voulait se rassurer sur sa popularité retrouvée, elle aura été servie par son premier entraînement au Brésil à la veille de la Coupe du monde. Des milliers de spectateurs, une ambiance bon enfant et un arrière-goût de vacances... De quoi mettre les ouailles de Didier Deschamps dans les meilleures conditions.
Après son carton face à la Jamaïque (8-0) dimanche dernier et plus de douze heures de vol, l'équipe de France a enfin rejoint son camp de base à Ribeirao Preto, situé dans le sud-est du Brésil dans l'État de São Paulo à quelques kilomètres de la plus grande ville du pays. Après une courte nuit, les Bleus étaient sur la pelouse du Botafogo FC, le club local, alors que plus de 5 000 personnes (ou 10 000, selon certains médias) avaient pris place dans les tribunes, scandant les noms des joueurs les plus connus, à l'image de Karim Benzema, ou réagissant aux oppositions comme s'il s'agissait d'un véritable match. Dans le ciel, les joueurs eurent même la surprise de voir passer un drone espion !
Une ambiance festive et joyeuse, des joueurs accessibles offrant des maillots et se pliant à l'exercice des photographes, l'image renvoyée par les joueurs du capitaine Hugo Lloris contrastait fortement avec l'épisode désastreux de Knysna. La preuve encore, la foule qui attendait les joueurs au moment de rejoindre le bus pour retourner à l'hôtel, et non pour s'y barricader et faire grève. Des dizaines de Brésiliens, Français en vacances ou touristes de passage attendaient les joueurs pour une signature, une photo ou simplement un petit sourire.
Dans les tribunes, les maillots bleus côtoyaient les maillots brésiliens, quelques chants furent entonnés, Mathieu Valbuena eut droit aux applaudissement du public lors d'un but inscrit au cours d'une opposition, tout comme Loïc Rémy qui manqua un pénalty, suscitant une réaction amusée de la part des fans de ballon rond.
Et ils étaient encore nombreux devant l'imposant théâtre à l'italienne Pedro II de Ribeirao Preto, où Didier Deschamps donnait sa première conférence de presse du Mondial, accompagné du beau gosse Olivier Giroud et du plus discret Laurent Koscielny.
De quoi aborder ce mondial de la rédemption de la meilleure des manières !