Ce lundi 14 novembre 2011, ce n'était pas l'infante Cristina d'Espagne qui se trouvait au côté de l'infante Pilar pour lancer une opération de bienfaisance, le Rastrillo annuel de l'association Nuevo Futuro, à Madrid. Et immanquablement, tout en saluant l'intérim parfaitement assuré par Louis de Bourbon et son épouse Margarita, Madrilènes depuis l'automne 2010 après avoir vécu à New York, ils n'ont pas oublié de souligner l'absence de Cristina et de se demander s'il fallait y voir un lien avec les éléments embarrassants sur son mari publiés quelques jours plus tôt par les quotidiens nationaux, notamment El Pais...
Les médias ibériques ont en effet rapporté qu'Iñaki Urdangarin, ancienne gloire du handball espagnol, époux de l'infante Cristina depuis et père très smart de leurs enfants (Juan Valentin, 12 ans, Pablo, 10 ans, Miguel, 9 ans, Irene, 6 ans), est dans le collimateur de la justice, soupçonné d'important détournement de fonds publics !
Le duc de Palma de Majorque est sous le coup d'une enquête menée par le bureau espagnol anti-corruption sous l'égide d'un juge montant un dossier sur ses anciennes activités à la tête d'une association à but non lucratif, l'Institut Noos. Les agents saisi de l'enquête ont même procédé à une perquisition de l'institut.
Parmi les zones d'ombre, le quotidien El Pais mentionnait notamment le budget d'organisation d'un événement international par l'Instituto Noos : 2,3 millions d'euros pour le Forum des Iles Baléares, rendez-vous dédié au tourisme et au sport en 2005 et 2006, période à laquelle Iñaki Urdangarin était président de Noos (avant que sa famille déménage en 2009 pour Washington). Le montant à la charge des collectivités locales aurait été gonflé et la "marge" restante injectée dans d'autres affaires de l'époux du gendre du roi.
L'époux de l'infante Cristina risque d'avoir à s'expliquer à propos de ces factures étrangement exorbitantes, voire fictives si les soupçons des enquêteurs se confirment. "Et même si on les juge authentiques, cela ne suffit pas à justifier les sommes perçues", remarque un membre du bureau anticorruption. De l'argent public reçu en quantité "totalement disproportionnée", qui servait ensuite à monnayer "des prestations fictives de sociétés appartenant à Iñaki Urdangarin et son associé Diego Torres".
Un sacré pétrin qui pourrait expliquer l'absence médiatique de certains royaux ces derniers temps... Mais il va bien falloir rendre des comptes.