Simon (le prénom a été changé) vit un véritable enfer depuis qu'il a été mêlé, bien malgré lui, à l'affaire Jubillar. Cette connaissance de Delphine Aussaguel ne l'a croisée que quelques fois en soirée, mais a tout de même été surnommée "l'amoureux éconduit" par les gendarmes en charge de l'enquête. Une amie du couple avait assuré aux enquêteurs que l'infirmière était victime d'une "drague lourde" voire harcelée par cet homme.
Ce père célibataire, qui était membre du même groupe de parents d'élèves que Delphine Jubillar, aurait-il pu organiser sa disparition ? Les gendarmes, peu convaincus par cette piste, ont tout de même creusé. Ils auront entendu deux fois Simon, père célibataire, avant de le tirer d'affaire.
"J'ai été victime d'une dénonciation mensongère. Je n'ai jamais dragué Delphine et je ne me suis jamais approché d'elle et d'ailleurs, je n'ai jamais eu son numéro de téléphone. Lors de la soirée d'anniversaire en question, début octobre, j'étais présent avec mon fils et nous avons quitté les lieux vers 22h30. Delphine, elle, est restée un peu plus longtemps, d'après ce qu'on m'a dit. Au total, si j'ai passé deux ou trois minutes à proximité d'elle, c'est le grand maximum", se défendait-il dans les colonnes du Parisien le 13 mars dernier.
Dépassé par le tourbillon médiatique et l'afflux de messages négatifs, Simon avait tenu à témoigner auprès de France 3 tout en dénonçant un "acharnement". "On s'acharne sur moi, je ne comprends pas pourquoi ? Depuis des semaines, je suis en stress, je suis parano, je vis cela très difficilement. Ça fait peur. Je suis pointé du doigt, je ne sais même pas pourquoi. On a dit que j'étais l'amant éconduit de Delphine. C'est faux. Sur les réseaux, les gens polluent l'enquête. Ils racontent n'importe quoi. (...) Delphine et Cédric, je les ai vus 3 ou 4 fois, à l'occasion d'anniversaires. Pas plus", martèle ce père de deux enfants, âgé de 33 ans. D'autres proches de Delphine Jubillar ont pu subir le même traitement populaire, à l'image de son nouveau compagnon. Tous peinent à reprendre une vie "normale".
Simon, qui était resté chez-lui dans la nuit de la disparition de Delphine Jubillar en décembre dernier, a lui aussi donné son avis sur sa disparition. "Il a dû y avoir un truc ce soir là. C'est un drame familial. Delphine avait peur du noir. Elle serait jamais sortie de nuit, tard, promener les chiens. Elle serait jamais partie comme cela avec un amant...", confiait-il à nos confrères.
Pour l'heure, Cédric Jubillar reste le seul suspect dans l'affaire de la disparition de son épouse, qui essayait de divorcer et de commencer une nouvelle vie. Actuellement incarcéré provisoirement et mis en examen pour "homicide par conjoint", il continue de clamer son innocence.