Cédric Jubillar est le suspect numéro 1 dans la disparition de sa femme Delphine, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Depuis un an maintenant, il est en détention provisoire dans la maison d'arrêt de Seysses en Haute-Garonne, clamant son innocence. Ses avocats estiment que le dossier de leur client ne prouve rien, outrés qu'elle puisse garder depuis autant de temps un homme sans véritables preuves. Ils avaient aussi avancé l'idée d'un autre suspect qui a été trop vite, selon eux, écarté.
Régulièrement, les avocats de Cédric Jubillar, mari de Delphine avec qui il était en procédure de divorce, défendent des demandes de remise en liberté de leur client. Pour argumenter, ils avaient notamment mis l'accent sur l'étrange témoignage d'un homme ayant avoué le meurtre... par SMS à sa conjointe. "J'ai bien tué Delphine. Elle ne voulait pas quitter son mari et ses enfants. Je l'ai frappée et enterrée dans le travers" et un second, "J'ai tué une femme, elle travaille de nuit. Elle n'a pas voulu quitter son mari pour moi. Je ne suis pas fier, je vais mettre des fleurs sur son corps et basta", lisaient-ils. Me Jean-Baptiste Alary, l'un des trois avocats de Cédric Jubillar, regrettait alors que les enquêteurs n'aient pas auditionné la compagne de cet homme.
Un élément qui a toutefois été reprécisé au cours d'une interview à Femme actuelle. Maître Alary a ainsi déclaré qu'une femme se serait présentée "à la gendarmerie le 25 décembre 2020 pour montrer les SMS qu'elle avait reçus de son ex-mari" : "Elle a été auditionnée, assure-t-il cette fois. Elle a déclaré aux gendarmes qu'il lui semblait que son ex-mari connaissait bien Delphine Jubillar car ils étaient dans le même lycée. Cette question a été posée au principal intéressé trois jours plus tard, le 28 décembre à 18h55, et ce dernier a répondu : 'Non, pas du tout. Elle est beaucoup plus âgée que moi.' Alors que Delphine Jubillar a seulement quelques mois de moins. On s'est contentés de cette réponse, sans aucune contradiction apportée. Rien n'a été fait. Aucune perquisition, rien."
Un témoignage qui semble toutefois fragile qui ne semble pas avoir fait beaucoup de bruit depuis. La défense du peintre-plaquiste ne l'a pas rappelé lors des récentes auditions, préférant mettre l'attention sur le "dossier vide" à l'encontre de leur client et les dysfonctionnement de la justice. Aucune scène de crime et aucun corps n'a été retrouvé depuis un an et demi.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.