Après plusieurs années de silence, Doc Gyneco poursuit sa tournée des médias pour raconter sa traversée du désert. Cette fois, c'est au micro de Nikos Aliagas que la rappeur s'est confié samedi 26 janvier durant les Incontournables d'Europe 1. S'il avait récemment assuré se sentir mieux, Doc Gyneco est toujours extrêmement marqué par cette période noire durant laquelle son public et les médias lui ont tourné le dos, l'obligeant à s'inscrire à Pôle Emploi. "On s'en sort pas... Déjà, il faut redescendre tout en bas. J'ai touché le fond. Si tu en réchappes, c'est comme un coma, c'est ou tu te réveilles ou tu te réveilles pas, j'essaye de m'en sortir en essayant d'oublier mais ça revient", explique l'ex de Christine Angot, un brin fataliste.
Malgré cette longue descente aux enfers, Doc Gyneco n'en veut à personne. "Jamais. Il ne faut pas, j'ai aucune rancune. Celui qui ne m'a pas prêté quelque chose alors que j'étais dans le besoin et qu'il l'avait, il peut me demander à son tour, moi je lui donnerai sans problème", assure-t-il, toujours généreux. C'est sûrement pour cette raison que le rappeur se refuse toujours à égratigner Nicolas Sarkozy, qui ne s'est "jamais manifesté en tant qu'homme" pour l'aider, malgré son soutien pour la présidentielle de 2007 et un livre qui lui était consacré.
Au-delà des difficultés financières, Doc Gyneco est marqué par le traitement qu'il a subi à l'époque, que ce soit par ses fans ou dans les médias. "Un mauvais regard ça le tue, l'artiste. Il va être ce regard, ce qu'on dit de lui, comme on le voit", assure le rappeur, qui semble touché moralement et fatigué. Il en profite au passage pour défendre Gérard Depardieu, personnage controversé comme lui et nouveau citoyen russe. "Il devrait pas faire attention à ce qu'on dit de lui. (...) Vous savez d'où il vient, ce mec-là ? Il a perdu un enfant, il a eu des pontages. Moi c'est ça que je vois", justifie le rappeur, toujours prêt à défendre les grandes causes.