Ce mardi 1er mars, Marc-Olivier Fogiel recevait, dans Le Divan, l'un des membres de la formation comique la plus légendaire des années 80 et 90, Les Nuls : Dominique Farrugia. Accompagné de Chantal Lauby, Alain Chabat (et Bruno Carette, décédé à l'âge de 33 ans en pleine gloire), il a fait rire la France entière à la télévision (le JTN, Objectif Nul...) comme au cinéma (La Cité de la peur). Dans Le Divan, Marc-Olivier Fogiel dresse son portrait psychologique à travers sa vie personnelle, ses choix de carrière, sa part d'ombre, ses croyances, son enfance, sans oublier le décès de ses parents survenu l'année dernière...
Et puis, il y a bien entendu la maladie. Dominique Farrugia n'avait pas 30 ans quand la sclérose en plaques dont il est atteint a été décelée. Tout a commencé par des douleurs, des fourmis dans les jambes et une grande fatigue. Jusqu'à ce qu'un jour, en plein tournage d'un sketch des Nuls, alors qu'il était en train de courir, ses jambes le lâchent et qu'il s'effondre. "On a mis un an à diagnostiquer ma maladie, mais je l'avais pendant Les Nuls l'émission et La Cité de la peur. Je ne me suis pas du tout ménagé pendant ces années-là. Je faisais les 400 coups avec Jean-Luc Delarue, je me suis pas du tout épargné. (...) Je n'ai pas pris conscience tout de suite de la gravité de cette maladie", confie-t-il avec émotion dans Le Divan.
Pourtant, à cette époque où Google n'existe pas, on n'informe pas Dominique Farrugia que la sclérose en plaques n'est autre que la deuxième cause de handicap chez les jeunes de moins de 35 ans (derrière les accidents de la route), et qu'à terme, elle peut provoquer des lésions qui entravent la mobilité, allant jusqu'à la paralysie. "Le docteur n'a pas voulu me faire peur, mais à un moment, on en prend vraiment conscience et à ce moment-là, on va faire en sorte d'en faire plus pour la battre à jamais, même si elle vous battra à un moment ou à un autre", réalise-t-il avec lucidité.
Malgré tout, Dominique Farrugia, combatif et amoureux de la vie, n'a jamais voulu dramatiser sa maladie. Être vu comme un malade était insupportable. "Je n'ai jamais non plus dit à mes parents que j'étais malade. J'ai toujours essayé de faire comme c'était avant. J'en ai peu parlé parce que je ne voulais pas qu'on me voie comme un malade. Je l'ai cachée pendant dix ans de ma vie pour continuer à travailler, à faire des sketchs, à réaliser mon premier film, pour ne pas que ça entrave mon activité professionnelle", se souvient-il.
Son amour du métier, il l'a transmis, donnant l'impulsion à des personnages incontournables de la scène française : rappelons que c'est à Dominique Farrugia que l'on doit les révélations des Robins de Bois, de Jonathan Lambert, de Cyril Hanouna, Manu Payet ou même Laurent Laffite. Un bel exemple de courage pour que le rire triomphe de tout !
Mardi 1er mars, Le Divan a passionné 500 000 téléspectateurs, soit 5,7% de part de marché entre 23h10 et 00h25, un score sensiblement proche de celui de la semaine précédente (Marc-Olivier Fogiel recevait alors Pierre Bergé).
Joachim Ohnona