Les derniers mois n'ont guère été faciles pour Dominique Strauss-Kahn qui a subi le tapage provoqué à Cannes par le film polémique Welcome to New York, d'Abel Ferrara, très librement inspiré de l'affaire du Sofitel, et le mauvais coup de promo de Dodo la Saumure, qui a eu l'idée lumineuse de nommer son nouveau bar à hôtesses le DSKlub, initiales de Dodo Sex Klub. En guerre contre le premier et le second, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international vient de remporter sa bataille contre celui qui est renvoyé, comme lui, en correctionnelle dans l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille.
C'est à Blaton en Belgique, une petite commune près de la frontière française, que Dominique Alderweireld, dit Dodo la Saumure, inaugurait en avril sa nouvelle "maison de plaisir", le DSKlub. Un "clin d'oeil" assumé par le propriétaire de l'établissement qui emploient "sept filles dont une transsexuelle" : "Ça m'apporte de la publicité, expliquait-il à l'AFP. Commercialement, c'est excellent, c'est fabuleux parce que tout le monde en parle, de DSK." Les avocats de l'ex-époux d'Anne Sinclair ont immédiatement réagi en portant l'affaire devant les tribunaux. Selon l'AFP, ce lundi 30 juin, la justice belge a interdit à Dodo la Saumure de faire usage des initiales de Dominique Strauss-Kahn. Le tribunal de première instance de Tournai défend à Dominique Alderweireld d'utiliser ces initiales "pour désigner son établissement", "ainsi que toute mention ou toute référence directe ou indirecte au nom, à l'acronyme, et de manière générale à la personne du demandeur, tels que DSK ou DSKlub". L'acronyme ne peut être utilisé "à des fins commerciales ou publicitaires sous peine d'une astreinte de 3 000 euros par infraction constatée".
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont plaidé la semaine dernière que ces initiales, "qui l'identifient aux yeux de tous", ont été choisies "à dessein" par Dominique Alderweireld. Les avocats de la Saumure ont rétorqué que l'établissement se nommait le "DS Klub" et non "DSK Klub", tout en soutenant que Strauss-Kahn ne pouvait se prévaloir d'être le propriétaire de cet acronyme. Ils ajoutaient qu'il n'apportait pas la preuve d'un préjudice et demandaient de fait au tribunal de le débouter. L'affaire ayant été jugée en référé, la procédure d'urgence, un jugement sur le fond doit être rendu en février. En attendant, Dodo la Saumure doit se soumettre...
Ce n'est pas la bataille menée en ce sens par les avocats de Dominique Strauss-Kahn qui ont attaqué en diffamation Abel Ferrara et ses producteurs pour son sulfureux Welcome to New York. Une plainte qui n'émeut guère le réalisateur : "J'ai appris que le mec voulait me poursuivre. Bon, ça fait pas plaisir, mais ça fait partie du jeu, réagissait le cinéaste en juin dans Paris Match. Je ne me sens pas concerné par le procès. Je suis un artiste, je vais continuer de faire mes trucs d'artiste."