Ça y est ! Ça, c'est fait ! La honte et l'humiliation que l'équipe de France de football a procurées à la France entière a pris fin hier après-midi, après une nouvelle défaite face à l'Afrique du Sud - pays organisateur -, et les Bleus quittent donc cette Coupe du Monde à leur place - la dernière de leur groupe - avec un bilan juste pitoyable : un point pour un match nul et deux défaites.
L'équipe de France sort par la petite porte, par la tout petite porte même, puisque Raymond Domenech n'a pu s'empêcher - après quatre ans de fiascos - d'achever son oeuvre en posant la cerise sur le gâteau : à l'issue du match, l'ex-sélectionneur français n'a en effet pas souhaité serrer la main du sélectionneur des Bafanas Bafanas - le grand Carlos Alberto Parreira, champion du Monde 1994 avec le Brésil. Une sale image (visible ci-dessus) qui restera comme le symbole de l'arrogance et de la bêtise de la délégation française.
Que ce soit sur le terrain - où ils ont été inexistants -, ou dans les coulisses - où ils ont été affligeants -, les Bleus (et non plus "nos Bleus") ont réussi à faire de notre pays et de notre maillot la risée du monde, en une petite semaine, à l'autre bout de la planète. Merci.
Alors qu'ils vont rentrer dans la nuit à Paris, et que les langues vont alors se délier - Patrice Evra et Eric Abidal déclarant qu'ils allaient donner la réelle explication de cette mascarade aux Français (Mais le voulons-nous vraiment ? Ne préférons-nous pas tourner définitivement la page la plus noire du football français dès maintenant ?) -, les quotidiens nationaux y vont tous de leur bon mot ce matin.
Ainsi, L'Equipe (le journal par qui le scandale est sans doute arrivé, en publiant en Une, samedi dernier, l'insulte de Nicolas Anelka à Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique), n'y va pas de main morte en titrant tout simplement : "La fin d'un monde".
Aujourd'hui en France affiche pour sa part un Raymond Domenech tout sourire, levant gracieusement la main et saluant une foule imaginaire, avec le titre : "Merci et au revoir !"
France-Soir axe sur l'absence de Patrice Evra du dernier match, mettant en lumière davantage les problèmes extra-sportifs que ceux rencontrés sur le terrain, avec en Une le défenseur des Bleus portant le masque de la déception... et l'ex-sélectionneur de dos : "Et maintenant, le grand déballage !"
Mais la Palme du cynisme et de l'humour va au quotidien Libération. En gros titre, le journal publie : "Et encore bravo !", avant de définir l'équipe de France dans son article par un bien vu : "Et 1... Et 2... Et 23 zéros." Mais le clou du journal est surtout leur quatrième de couverture et cette publicité pour Playstation avec ce photomontage surréaliste : un coq (emblème de la France) décapité, dont des giclées de sang s'échappent du cou, avec deux mots : Game Over.
La partie est bien finie. Il y a deux jours, Laurent Blanc signait pour s'installer dans le siège laissé vacant par Raymond Domenech. Courage Lolo. Tu as une équipe à construire et quatre années de nullité à faire oublier...
Adam Ikx