Il n'y a pas de mots pour décrire la honte dans laquelle est plongée la France à cause de 23 joueurs inexistants et d'une fédération incompétente qui a zéro sur toute la ligne depuis des années. Aucun respect pour les supporteurs et pour le mythique maillot bleu qui a fait vibrer des millions de Français pendant des décennies. Rien. Des enfants pourris gâtés, multimillionnaires, mal élevés, qui n'ont que faire de l'honneur de représenter un pays lors d'un événement aussi énorme qu'une Coupe du Monde.
Après le week-end terrible - le plus noir de l'histoire de l'équipe de France - qui a vu successivement un quotidien sportif faire sa terrible Une, le renvoi de Nicolas Anelka de l'équipe, le refus de l'entraînement dominical des Bleus et la démission de Jean-Louis Valentin, le directeur général de la FFF, tous ont aujourd'hui leur mot à dire.
Si Frank LeBoeuf parle de "honte nationale" et se dit prêt à "monter au créneau" avec des anciens de France 98 pour redresser la barre du foot français, Bixente Lizarazu est plus virulent, déclarant au micro de TF1 : "Je ne comprends pas l'attitude des joueurs. J'ai vraiment l'impression qu'ils ont pris en otage l'équipe de France. J'ai surtout l'impression de me balader dans un asile de fous en ce moment ; il y a une espèce de surenchère d'événements assez hallucinants qui sont une première dans le football français, mais aussi dans l'histoire du football international. C'est le grand n'importe quoi. (...) C'est terrible pour l'image du football français, c'est terrible pour les Français qui voient ça. Déjà que nos footballeurs n'ont pas une très belle image, ça va pas nous arranger... Je vais vous dire quelque chose... Il est temps que l'avion se crashe ; il est temps que la bête soit abattue et qu'on passe à autre chose. Ce qui se passe aujourd'hui, c'est une petite histoire. La grande histoire de l'équipe de France, elle va continuer."
Mais les Bleus et Nicolas Anelka (renvoyé pour avoir marmonné à Raymond Domenech un très élégant "Va te faire enc****, sale fils de p***") ont malgré tout des soutiens, que ce soit du côté des sportifs (l'Anglais John Terry et l'Ivoirien Didier Drogba, coéquipiers de l'attaquant français à Chelsea), mais aussi des artistes.
Ainsi, l'un des amis d'enfance de Nicolas Anelka (qui n'est plus l'image des restaurants Quick, voir ci-dessus la parodie de sa pub) - le comédien et comique Omar Sy -, a déclaré hier dans le JDD : "Je connais Nico depuis l'école primaire, à Trappes. C'est un mec franc, qui dit ce qu'il pense quand il n'est pas d'accord. C'est ce qui s'est passé avec Domenech. Cela n'excuse pas les mots prononcés, qui ne sont pas défendables. (...) Mais cela peut arriver, à chaud, dans un vestiaire, avec la tension d'un match. (...) On va encore dire que c'est l'enfant terrible du foot français, il ne va sans doute plus pouvoir porter le maillot bleu. Mais je suis persuadé que ce n'est pas fini pour lui. Avec de vrais entraîneurs, comme Carlo Ancelotti à Chelsea, il travaille et il n'y a pas de problème. Le vrai problème, c'est Domenech. Alors Nico, je te pardonne et je suis avec toi."
Mais celui qui se fait le plus entendre ce matin, c'est l'humoriste et comédien Jamel Debbouze - que nous retrouverons prochainement au générique de Hors-la-loi -, qui vient de déclarer au micro d'Europe 1 de Marc-Olivier Fogiel : "Il faut remettre les choses dans leur contexte. C'est un épiphénomène au sein de cette équipe. Les proportions que prend cette histoire sont complètement démesurées." Concernant Nicolas Anlka, avec qui Jamel a grandi à Trappes - ils ont même co-habité ensemble et sont très proches - : "Je pense que ce n'est pas le joueur, ni l'ami que je connais qu'on a dépeint dans les journaux. Evidemment, comme n'importe quel être humain quand on est sous pression, on craque. Il a certainement craqué. Au téléphone, j'ai eu un garçon déçu. Un garçon qui regrette, qui regrette amèrement les proportions que tout cela prend." Avant de poursuivre sur les détracteurs de Bleus, avec beaucoup de véhémence : "Ce qui me choque, c'est quand Bixente Lizarazu manque de respect au sélectionneur de l'équipe de France en direct à la télévision. C'est bien plus choquant que les propos de Nicolas Anelka. Quand Jean-Michel Larqué les descend pendant deux mois, cela c'est choquant. Quand Yannick Noah n'y va pas de main morte dans Paris-Match, c'est choquant." Puis, il s'en prend au quotidien L'équipe : "Les joueurs ont tous été pourris par le journal L'Equipe. Il faut être derrière les Bleus. Il ne faut pas croire tout ce qu'on lit."
L'intégralité de l'intervention de Jamel Debbouze sur Europe 1 est disponible ci-dessus.
Adam Ikx