En s'imposant au Danemark, l'équipe de France de handball a éclipsé le psychodrame François Hollande - Valérie Trierweiler qui a connu son épilogue ce samedi. Les Bleus, menés par un Nikola Karabatic inarrêtable, ont humilié le pays hôte devant un public admiratif de la performance tricolore et un roi et une reine aussi déçus que leur peuple...
Ce dimanche 26 janvier 2014 est une nouvelle ligne à ajouter à l'impressionnant palmarès de l'équipe de France de handball qui depuis 1992 et sa médaille de bronze à Barcelone truste les podiums et les titres. Et ce troisième titre de champion d'Europe ne fait qu'ajouter une dimension supplémentaire à l'une des plus grandes équipes de sport collectif de tous les temps. Jugez plutôt : double championne olympique en titre, quadruple championne du monde et triple championne d'Europe, sans oublier les places d'honneur qui se ramassent à la pelle au pays du hand tricolore.
Hier, face à une équipe du Danemark pourtant portée par un public en fusion entièrement acquis à sa cause qui comptait dans ses rangs la reine Margrethe II, son époux le roi Henrik, les Bleus emmenés par ses vétérans Daniel Narcisse, Thierry Omeyer, Nikola Karabatic ou encore Luc Abalo ont totalement dominé les débats, faisant preuve d'une solidarité, d'une maîtrise physique, technique et psychologique qui ont mis à mal les espoirs des rouges. En quelques minutes à peine, l'affaire était pliée, sous l'impulsion de Nikola Karabatic, aussi mauvais parieur qu'excellent sur le terrain. Résultat, un cinglant 12-4 assené dans le premier quart d'heure... Un écart que jamais ne combleront les partenaires de Mikkel Hansen.
Et un niveau de jeu affiché qui a tutoyé les sommets, comme le reconnaissait lui-même Bo Spellerberg, Danois vaincu et admiratif : "J'ai vu un peu du meilleur handball qu'il m'ait été donné de voir en équipe nationale depuis plusieurs années." Nikola Karabatic n'était pas étranger à cette nouvelle victoire bleue dans le petit monde du handball. Entouré de jeunes pousses à l'image d'un Valentin Porte révélation de cet Euro, le MVP de la compétition a joué tous les rôles. Défenseur de talent, attaquant prolifique, leader de terrain, de vestiaire et athlète sans égal, l'ancien joueur de Montpellier aujourd'hui au Barça a démontré s'il était besoin que la sombre histoire de paris qui a un temps agité le hand tricolore n'avait eu aucun effet sur lui.
"Nous avons gagné nos derniers titres avec une bande de copains. Quand on a la chance d'avoir ça, c'est magnifique. J'ai aussi la joie de gagner une médaille d'or avec Luka [son petit frère, NDLR], de l'avoir vu évoluer à ce niveau-là. (...) Tout le monde disait : 'C'est bien, ce que vous avez fait. Même si vous perdez en finale, ça n'est pas grave. Vous avez fait un beau parcours'. Mais je ne me voyais pas partir avec une médaille d'argent. Le perdant, on ne s'en souvient jamais. Être là, ça n'est que du bonheur. Nous ne sommes pas rassasiés. On regarde toujours devant. C'est ce qui fait notre force. Ce que nous avons réalisé avant, nous le laissons de côté. Et nous sommes toujours motivés", confiait-il à la fin d'une nouvelle prestation XXL.
Quatre mois après la victoire de la bande à Parker lors de l'Euro 2013 de basket, les Bleus de Karabatic ont offert un joli rayon de soleil à une France en plein marasme. Un titre qui en appelle encore bien d'autres, avec en ligne de mire les JO de Rio en 2016 et, pourquoi pas, devenir la meilleure équipe nationale de sport collectif de tous les temps. Si ce n'est déjà fait.