Samedi 12 octobre 2013, l'Espagne a célébré sa traditionnelle fête nationale, mais cette année, les festivités avaient un goût particulier. D'abord parce que, placées sous le signe de l'austérité, du fait de la situation économique toujours critique du pays, mais surtout car présidées pour la première fois par le prince Felipe d'Espagne. En l'asbence de son père le roi Juan Carlos 1er (en convalescence depuis son opération de la hanche le 24 septembre dernier), l'héritier du trône a en effet pris temporairement les rênes pour représenter ce dernier et assister au défilé militaire, qui s'est déroulé samedi entre la Plaza del Emperador Carlos V et la Plaza de Colón au coeur de Madrid.
Vêtu du traditionnel uniforme militaire, le prince des Asturies a admiré la parade des troupes espagnoles, au côté de sa renversante épouse, Letizia d'Espagne, glamour dans une superbe robe pourpre associée à une veste rose pastel. Après avoir admiré les exploits de la patrouille acrobatique Aguila, qui a strié le ciel des couleurs rouge et jaune du drapeau espagnol, Felipe d'Espagne a ensuite passé brièvement en revue la Garde Royale, sous le regard amoureux toujours de sa princesse. Comme le précise l'AFP, le défilé, auquel participaient quelques 2 600 militaires, a duré à peine plus d'une heure, avec un budget encore réduit de 15% par rapport à 2012, à 823 000 euros, contre près de 2,8 millions d'euros en 2011.
Mais les tensions économiques du contexte actuel n'ont gâché en rien les festivités. Suite au défilé, la fête a continué au sein du prestigieux palais royal où était orchestrée la traditionnelle réception. Absente de la parade, la reine Sofia, entourée par le prince Felipe, la ravissante Letizia et l'infante Elena, a en effet reçu les représentants institutionnels espagnols dont 10 présidents de régions sur les 17 que compte le pays. Elégant, Felipe d'Espagne avait opté cette fois-ci pour un smoking chic et s'est montré particulièrement complice avec sa rayonnante femme. Joyaux précieux de la couronne, la belle Letizia était plus resplendissante que jamais et a salué avec plaisir les nombreux officiels à se présenter devant ses yeux.
En cette situation de crise (en Espagne le chômage touche plus d'un Espagnol sur quatre), le prince Felipe n'a par ailleurs pas manqué de faire un discours aussi fort que percutant, prononcé au nom de son père Juan Carlos 1er et salué tant par Mariano Rajoy que par le chef de l'opposition socialiste Alfredo Pérez Rubalcaba. "Aujourd'hui est un jour pour célébrer ce qui nous unit, pour nous souvenir de notre histoire millénaire et valoriser ce que nous avons réussi ensemble. Mais surtout, aujourd'hui est un jour pour réaffirmer notre engagement pour l'avenir, un avenir partagé de concorde et de progrès pour tous les Espagnols, a affimé le prince. L'Espagne, avec la couronne à son service, continuera à travailler pour garantir ce progrès, cet avenir, en surmontant toutes difficultés," a-t-il ajouté, alors que le pays espère sortir d'une grave crise avec un chômage qui touche plus d'un Espagnol sur quatre.
Autres grands absents du tableau : la fille cadette du roi Juan Carlos, l'infante Cristina, et son époux Inaki Urdangarin. Les époux boudent l'attention médiatique et ne se sont affichés à aucun acte officiel depuis l'implication du gendre du roi dans un vaste scandale de corruption.