Suzanne Clément, magnifique dans Laurence Anyways, au Festival de Cannes 2012© Abaca
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Le Festival de Cannes a pris fin, laissant derrière lui un palmarès largement critiqué dans toute la presse et qui mettait déjà en désaccord le jury présidé par le cinéaste italien Nanni Moretti. De cette édition 2012, restera au moins le consensus autour de la Palme d'or, pour le long métrage Amour de Michael Haneke, car rares sont ceux qui la trouvent non méritée. Toutefois, cette manifestation qui met en valeur des oeuvres venues des quatre coins du monde aux sujets et aux traitements si variés a braqué les projecteurs sur de nombreux comédiens. Purepeople.com vous propose 10 visages, 10 noms, 10 acteurs que leurs performances étonnantes ont mis sur le devant de la scène.
Impossible de ne pas citer Mads Mikkelsen, détenteur du prix d'interprétation pour La Chasse de Thomas Vinterberg. Certes, l'acteur danois était bien connu avant Cannes et sa filmographie compte déjà de nombreux films "coup de poing" tels que Pusher 2 de Nicolas Winding Refn. Explosant dans La Chasse, en homme injustement accusé de pédophilie, il devrait toujours garder son étiquette de méchant de blockbuster puisque, après avoir été le méchant de Casino Royale, il est annoncé comme le vilain de Thor 2.
Suzanne Clément, 44 ans, n'est pas une novice, mais son nom restait bien plus connu dans son Québec natal. Avec Laurence Anyways, drame existentiel du jeune prodige Xavier Dolan, elle dévore l'écran par sa présence. En effet, il fallait pouvoir faire face au personnage de Melvil Poupaud qui veut devenir femme et permettre à l'oeuvre de ne jamais sombrer dans la caricature. Sublimée par la caméra de son réalisateur, elle a obtenu le Prix d'interprétation dans la section Un Certain Regard. Et on ne veut que ça, justement, la regarder !
Sur la route, tiré du roman culte de Jack Kerouac n'aura finalement pas fait de vagues au Festival de Cannes et confirmerait que ce livre est trop difficile à adapter à l'écran. Cependant, les acteurs doivent être salués, notamment Garrett Hedlund. En plus de lui avoir donné l'occasion de rencontrer l'amour, sur le tournage, en la personne de Kirsten Dunst (enfin, c'est ce que prétend la rumeur), le film lui a permis d'acquérir le surnom de nouveau Brad Pitt. Prometteur pour le héros déjà remarqué dans Tron, l'héritage.
De rouille est d'os de Jacques Audiard est rentré bredouille. Le jeu de mots est facile mais impossible à éviter pour ce film à qui l'on prédisait,avant même de l'avoir vu, la Palme d'or. Tant pis pour le cinéaste français, il a eu son heure de gloire avec Un prophète en 2009, même si c'est Haneke qui repartait avec la Palme (pour Le Ruban blanc). Cela étant, comment ne pas remarquer le jeu presque animal de Matthias Schoenarts, héros de Bullhead porté au sommet dans De rouille et d'os, qui vole même la vedette à Marion Cotillard.
Il faut également saluer le talent d'Aniello Arena, comédien inconnu chez nous, mais génial, cabotin sans vergogne. D'où vient-il ? De prison. C'est ce que le réalisateur Matteo Garrone a déclaré en conférence de presse, expliquant ainsi son absence à Cannes. Pudiquement, le cinéaste n'a pas révélé les raisons de son incarcération, souhaitant simplement mettre en valeur son talent de comédien.
Cosmopolis de David Cronenberg, périple complexe à travers un New York frénétique peuplé de personnages troubles, a permis à Robert Pattinson d'être sous le feu des projecteurs en dehors de Twilight. Si sa partenaire (et amoureuse) Kristen Stewart a déjà fait ses preuves en tant que comédienne capable de se détacher de la saga de Stephenie Meyer, il fallait à R-Patz un saut dans le vide. Tourner avec Cronenberg, c'était du pain bénit. Et il a hâte de recommencer. On ne pourra que le comprendre.
Dans ce même long métrage torturé, se distingue Sarah Gadon. La comédienne au regard fascinant a même fait un coup double puisqu'elle joue également dans un autre film de la sélection cannoise, section Un Certain Regard, Antiviral. Un long métrage inquiétant qui est d'ailleurs réalisé par... le fils de David Cronenberg, Brandon !
Wes Anderson a l'art de filmer avec une précision extrême les instants les plus ordinaires du quotidien, pour les porter vers des sommets de poésie. Une recette bien connue mais irrésistible dans Moonrise Kingdom. Parmi ses trouvailles, en dehors de la mise en scène, Kara Hayward, inconnue au bataillon avant ce long métrage. Son regard hypnotisant, nourri d'une folie sourde, est tel qu'on espère qu'il fera d'autres éclats au cinéma.
Ce petit tour des révélations cannoises se terminera sur les deux actrices qui ont reçu le prix d'interprétation féminine grâce à leurs rôles dans Au-dela des collines de Cristian Mungiu. Cristina Flutur, actrice de théâtre dont c'est la première incursion eu cinéma, et Cosmina Stratan. Cette femme originaire de Roumanie a d'abord fait des études de journalisme. Elle a ensuite choisi de quitter son poste de reporter pour la télévision privée de Roumanie Antena 3 et de passer les auditions pour l'UNATC, l'université de théâtre et de cinéma de Bucarest, la plus réputée de Roumanie en la matière. Un parcours qui l'a menée à Cannes et son prix d'interprétation. Elle récolte ainsi ces mots du prestigieux The Hollywood Reporter : "Ses traits enfantins et son regard égaré parvenant à communiquer une angoisse spirituelle profonde grâce à une expression minimale."
Samya Yakoubaly
Impossible de ne pas citer Mads Mikkelsen, détenteur du prix d'interprétation pour La Chasse de Thomas Vinterberg. Certes, l'acteur danois était bien connu avant Cannes et sa filmographie compte déjà de nombreux films "coup de poing" tels que Pusher 2 de Nicolas Winding Refn. Explosant dans La Chasse, en homme injustement accusé de pédophilie, il devrait toujours garder son étiquette de méchant de blockbuster puisque, après avoir été le méchant de Casino Royale, il est annoncé comme le vilain de Thor 2.
Suzanne Clément, 44 ans, n'est pas une novice, mais son nom restait bien plus connu dans son Québec natal. Avec Laurence Anyways, drame existentiel du jeune prodige Xavier Dolan, elle dévore l'écran par sa présence. En effet, il fallait pouvoir faire face au personnage de Melvil Poupaud qui veut devenir femme et permettre à l'oeuvre de ne jamais sombrer dans la caricature. Sublimée par la caméra de son réalisateur, elle a obtenu le Prix d'interprétation dans la section Un Certain Regard. Et on ne veut que ça, justement, la regarder !
Sur la route, tiré du roman culte de Jack Kerouac n'aura finalement pas fait de vagues au Festival de Cannes et confirmerait que ce livre est trop difficile à adapter à l'écran. Cependant, les acteurs doivent être salués, notamment Garrett Hedlund. En plus de lui avoir donné l'occasion de rencontrer l'amour, sur le tournage, en la personne de Kirsten Dunst (enfin, c'est ce que prétend la rumeur), le film lui a permis d'acquérir le surnom de nouveau Brad Pitt. Prometteur pour le héros déjà remarqué dans Tron, l'héritage.
De rouille est d'os de Jacques Audiard est rentré bredouille. Le jeu de mots est facile mais impossible à éviter pour ce film à qui l'on prédisait,avant même de l'avoir vu, la Palme d'or. Tant pis pour le cinéaste français, il a eu son heure de gloire avec Un prophète en 2009, même si c'est Haneke qui repartait avec la Palme (pour Le Ruban blanc). Cela étant, comment ne pas remarquer le jeu presque animal de Matthias Schoenarts, héros de Bullhead porté au sommet dans De rouille et d'os, qui vole même la vedette à Marion Cotillard.
Il faut également saluer le talent d'Aniello Arena, comédien inconnu chez nous, mais génial, cabotin sans vergogne. D'où vient-il ? De prison. C'est ce que le réalisateur Matteo Garrone a déclaré en conférence de presse, expliquant ainsi son absence à Cannes. Pudiquement, le cinéaste n'a pas révélé les raisons de son incarcération, souhaitant simplement mettre en valeur son talent de comédien.
Cosmopolis de David Cronenberg, périple complexe à travers un New York frénétique peuplé de personnages troubles, a permis à Robert Pattinson d'être sous le feu des projecteurs en dehors de Twilight. Si sa partenaire (et amoureuse) Kristen Stewart a déjà fait ses preuves en tant que comédienne capable de se détacher de la saga de Stephenie Meyer, il fallait à R-Patz un saut dans le vide. Tourner avec Cronenberg, c'était du pain bénit. Et il a hâte de recommencer. On ne pourra que le comprendre.
Dans ce même long métrage torturé, se distingue Sarah Gadon. La comédienne au regard fascinant a même fait un coup double puisqu'elle joue également dans un autre film de la sélection cannoise, section Un Certain Regard, Antiviral. Un long métrage inquiétant qui est d'ailleurs réalisé par... le fils de David Cronenberg, Brandon !
Wes Anderson a l'art de filmer avec une précision extrême les instants les plus ordinaires du quotidien, pour les porter vers des sommets de poésie. Une recette bien connue mais irrésistible dans Moonrise Kingdom. Parmi ses trouvailles, en dehors de la mise en scène, Kara Hayward, inconnue au bataillon avant ce long métrage. Son regard hypnotisant, nourri d'une folie sourde, est tel qu'on espère qu'il fera d'autres éclats au cinéma.
Ce petit tour des révélations cannoises se terminera sur les deux actrices qui ont reçu le prix d'interprétation féminine grâce à leurs rôles dans Au-dela des collines de Cristian Mungiu. Cristina Flutur, actrice de théâtre dont c'est la première incursion eu cinéma, et Cosmina Stratan. Cette femme originaire de Roumanie a d'abord fait des études de journalisme. Elle a ensuite choisi de quitter son poste de reporter pour la télévision privée de Roumanie Antena 3 et de passer les auditions pour l'UNATC, l'université de théâtre et de cinéma de Bucarest, la plus réputée de Roumanie en la matière. Un parcours qui l'a menée à Cannes et son prix d'interprétation. Elle récolte ainsi ces mots du prestigieux The Hollywood Reporter : "Ses traits enfantins et son regard égaré parvenant à communiquer une angoisse spirituelle profonde grâce à une expression minimale."
Samya Yakoubaly
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