Roselyne Bachelot avait demandé sa tête en qualifiant sa démission "d'inévitable", Jean-Pierre Escalettes la présente sur le billot : le président de la Fédération Française de Football a annoncé lundi, par voie de communiqué, sa démission de ce poste auquel il avait été élu en février 2005. Deux de chute après la démission clash du délégué général Jean-Louis Valentin en direct d'Afrique du Sud.
Le natif de Béziers, qui fut un des animateurs du football du sud-ouest avant d'être appelé en 1990 au secrétariat général de la FFF, n'aura donc pas survécu à la déchéance sportive et morale de l'équipe de France lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud.
Conspué - et, avec lui, toute une Fédération dépassée - par bon nombre d'observateurs et consultants, critiqué pour son attitude lors des événements scandaleux de la Coupe du monde et lâché par ses soutiens (dernier en date, Frédéric Thiriez, président de la LFP), celui qui déclarait au soir de l'élimination humiliante des Bleus qu'il n'envisageait pas de démissionner ("Ce n'est pas mon genre de quitter le navire et j'ai encore des choses à accomplir") s'est ravisé.
"Après un week-end de réflexion durant lequel j'ai consulté mes collègues élus, mes collaborateurs et mes proches, je considère qu'il est de mon devoir de démissionner de ma fonction de Président de la Fédération Française de Football. J'assume avec lucidité ma part de responsabilité. Ma décision est essentiellement dictée par la volonté de préserver et de faciliter l'évolution d'une institution que je sers avec passion depuis plusieurs décennies.
Je remettrai ma démission à l'issue du Conseil Fédéral du 2 juillet prochain. Je resterai à la disposition de tous pour analyser sans complaisance les raisons du fiasco de l'Equipe de France en Afrique du Sud. Je développerai ces divers points vendredi devant mes collègues du Conseil Fédéral. Dans l'intervalle, je ne répondrai à aucune sollicitation des médias."