Il aura vraiment fallu des circonstances particulières pour que Frédérick Bousquet, chef de file de la natation française, décide de se passer des services de celui avec qui il a réalisé une année 2009 de première qualité (trois médailles aux Mondiaux de Rome, trois médailles à l'Euro d'Istanbul).
Et effectivement, derrière la séparation d'avec son entraîneur Maxime Cornillier, annoncée cette semaine par le nageur et jeune père d'une petite Manon dont sa compagne Laure Manaudou a accouchée en avril, on découvre une ambiance loin d'être sereine au sein du Cercle des Nageurs de Marseille. A tel point que Maxime Cornillier a décidé d'assigner le club aux prud'hommes, s'estimant victime d'une "mise au placard".
"Marseille m'a annoncé que je ne faisais plus partie de leur projet l'année prochaine et m'a proposé d'entraîner l'école de natation. C'est une mise au placard, une proposition pour masquer un licenciement. Ce n'est pas acceptable", s'est plaint Cornillier, arrivé au club en septembre 2008, date à laquelle il a commencé à travailler avec Fred Bousquet.
Les tensions entre le coach et le staff du Cercle, qui lui reproche, selon lui, de "ne pas rentrer dans leur philosophie", étaient apparemment palpables bien avant la décision de Bousquet, et l'auraient en fait engendrée, portant "préjudice à l'entraînement" : "C'était très dur de travailler sereinement", admet l'intéressé.
Maxime Cornillier confirme : "Je suis maintenant en conflit ouvert avec le Cercle des nageurs de Marseille. Je n'ai pas d'autres solutions que de les mettre aux prud'hommes".
La natation connaît décidément bien des coups de gueule, depuis quelques années...