Le projet de loi permettant la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires doit être présenté cette année dans le cadre de loi bioéthique et le texte sera soumis au vote des parlementaires fin septembre. Le jeune secrétaire d'État à la Jeunesse Gabriel Attal, récemment attaqué pour le Service national universel qui a vu des influenceurs être grassement payés pour en faire la promotion, en souligne l'importance. Et pour cause : il est né d'une PMA.
Entré dans la lumière médiatique suite à son outing alors qu'il avait rejoint le gouvernement sous la présidence d'Emmanuel Macron, l'homme politique de 29 ans parle depuis très librement de son homosexualité. Dans les pages de Closer, il va plus loin dans les confidences personnelles, dévoilant ainsi être né d'une PMA. "J'ai été conçu par PMA à l'hôpital Béclère de Clamart, peu de temps après que ça a démarré en France. Dans le débat sur la PMA pour les couples de femmes, certains ont présenté ça comme un horrible droit à l'enfant, supérieur aux lois de la nature, qui donnerait des enfants élevés dans de moins bonnes conditions. Cela m'a heurté. Personnellement, j'ai reçu des tonnes d'amour de mes parents", a confié Gabriel Attal au magazine.
Des études tendent à confirmer que les enfants nés d'une PMA et élevés par deux femmes se développent aussi bien que les autres.
Gabriel Attal ne cache pas que lui-même aimerait avoir des enfants et qu'il faut alors envisager plusieurs solutions. "Si la GPA était légale et éthique, je l'envisagerais sans doute. Avoir des enfants, ça me parle", a-t-il confié en rappelant que le président ne souhaite pas l'autoriser sous son mandat. Le secrétaire d'État, qui est en couple avec un homme qu'il ne souhaite pas exposer publiquement – à l'inverse de son ex-collègue Mounir Mahjoubi – ne souhaite toutefois pas être un porte étendard pour les revendications des LGBTI. "Pour ce qui est de l'homosexualité, j'ai toujours considéré qu'on pouvait l'assumer sans la revendiquer. Je me demande si la porter comme une bannière ne contribuerait pas à en faire un truc anormal", a-t-il ajouté.
L'interview de Gabriel Attal est à retrouver dans Closer, dans les kiosques le 9 août 2019.
Thomas Montet