Si le duc et la duchesse de Cambridge font tout, y compris taper publiquement du poing sur la table quand les photographes se montrent trop audacieux et intrusifs, pour préserver leurs enfants, certaines menaces, autrement plus graves, font froid dans le dos. A Londres, un combattant revendiqué de l'Etat islamique vient d'être lourdement condamné pour avoir appelé à tuer le prince George de Cambridge (5 ans le 22 juillet 2018).
En octobre 2017, soit un mois après la première alerte provoquée par l'intrusion d'une déséquilibrée dans son école du quartier londonien de Battersea, le prince George, fils aîné du prince William et de la duchesse Catherine, était désigné comme cible par Husnain Rashid, 32 ans, enseignant dans une mosquée de Nelson (nord-ouest de Londres) : "Même la famille royale ne sera pas épargnée. L'école commence tôt", écrivait-il sur un réseau social dans le sillage de la publication d'une image de l'école Thomas' Battersea avec la silhouette de deux djihadistes en surimpression. En novembre, l'homme en question, responsable de bien d'autres menaces d'attentats et d'incitations à en commettre, était arrêté.
Après avoir commencé par nier en bloc les charges retenues contre lui, Husnain Rashid avait changé de position en cours de procès, face au poids accablant des preuves (pas moins de 360 000 messages sur le réseau social Telegram), pour reconnaître quatre des sept chefs d'inculpation - trois d'incitation à la réalisation d'entreprises terroristes et un pour incitation au terrorisme. Vendredi 13 juillet 2018, le tribunal de Woolwich a prononcé sa sentence : prison à perpétuité pour chacun des trois premiers chefs d'accusation, avec un minimum de 25 ans de réclusion incompressibles. "Le message était clair : vous fournissiez le nom et l'adresse de l'école du prince George, une image de l'école du prince George et l'instruction ou la menace voulant que le prince George et d'autres membres de la famille royale soient considérés comme des cibles potentielles", a énoncé la cour dans son jugement.