Après l'excellent Mammuth, Gérard Depardieu cartonne actuellement dans les salles avec Potiche de François Ozon. Mais ce ne sont pas ses succès qui étaient à l'honneur ce mardi 23 novembre à l'hôtel George V. L'acteur a répondu présent à l'invitation de Bernard Magrez (son associé avec lequel il produit une dizaine de grands crus, notamment à Bordeaux) pour son annuelle nomination du "pape" de la culture.
Après Patrick Poivre d'Arvor, Charles Aznavour, Jean d'Ormesson... le 18e lauréat est Jacques Weber, nommé "Pape du théâtre". Ce titre est un hommage au pape Clément V, fondateur et propriétaire du Château Pape Clément en l'an 1250, l'un des prestigieux vin de Bordeaux qui appartient aujourd'hui à Bernard Magrez.
Gérard Depardieu est certes arrivé avec une heure de retard, mais il ne pouvait manquer cette rencontre. Très proche de Jacques Weber, il l'avait invité en avril dans son restaurant parisien, La Fontaine Gaillon, pour partager un bon repas et lire des textes retraçant l'amitié qui unissait Michel de Montaigne et Étienne de La Boétie.
Celui qui reprendra son rôle d'Obélix dans Astérix chez les Bretons est apparu aminci, la mine radieuse, ce qu'ont relevé tous les invités, environ 200 personnes. Depardieu revient en effet d'une cure de repos et d'amaigrissement à Quiberon. Il faut dire que le Gérard s'était beaucoup laissé aller ces derniers temps et qu'il était bien trop gros et mettait en danger sa santé.
Depardieu a pris le micro pour rendre hommage à Jacques Weber et faire cette énorme révélation : "Accroché à ma bouteille, je ne m'enivre jamais (Rires dans la salle) En tout cas, je ne fais de mal qu'à moi-même... J'ai arrêté (la boisson), mais je continue de renifler et de sentir !" Une chance pour cet amateur que le fumet soit aussi important dans la dégustation d'un vin, que la bouche.
À noter que Gérard Depardieu fera l'objet, le 7 décembre, d'un numéro de l'émission de Laurent Delahousse, Un jour,un destin. De son côté, Jacques Weber est sur scène dans Solness le constructeur avec Mélanie Doutey. Une pièce qui n'est pas épargnée par la baisse de fréquentation des théâtres parisiens depuis la rentrée.