On a tout dit, tout écrit sur Gérard Depardieu. Mais cette fois, c'est l'intéressé lui-même qui prend la plume pour se raconter dans un livre, Ça s'est fait comme ça. Chose rare, le monstre du cinéma français se prête au jeu de la promotion et après Le Point, c'est au JT de 20h de TF1 qu'il s'est confié hier soir. Alcool, son fils Guillaume, amitiés sulfureuses... Il s'est livré à Gilles Bouleau avec le franc-parler qu'on lui connaît.
14. C'est le nombre de bouteilles de vin que Gérard Depardieu confiait pouvoir boire chaque jour il y a quelques mois dans So Film. Et pourtant, malgré sa passion pour le vin et son image de bon vivant assumée, le mythique acteur de 65 ans n'est pas un alcoolique. Il prend pour exemple son père, qui n'était "pas alcoolique mais un peu ivrogne", une nuance à laquelle il tient. "Je pense que je ne suis pas un alcoolique parce qu'il y a des alcooliques qui ne sont jamais saouls, estime-t-il. On peut être ivre mort par dépression, par ennui, à cause de problèmes dans la tête ou encore par émotivité. Mais ce n'est pas une maladie chez moi", rappelle le comédien qui était par ailleurs présent au Salon de l'automobile hier
Les excès, Gérard Depardieu a l'habitude de les assumer. Mais cette vie reste un choix et n'est pas due à un quelconque malheur, une autre idée répandue. "Les gens connaissent ma vie mieux que moi", ironise l'acteur qui évoque dans la foulée la perte de certains proches, à commencer par celle de son fils Guillaume. "La mort de Guillaume m'a fait énormément de peine. Je l'ai accompagné. Barbara, Marguerite Duras, François Truffaut, mon père... Ces gens ne sont pas morts. Ils sont en moi. Guillaume, c'est pareil. Mais à un moment, ça a été trop douloureux", explique l'acteur.
Passage obligé, Gérard Depardieu a été interrogé sur sa fascination pour les dirigeants politiques les moins "fréquentables". Fidel Castro, Ramzan Kadyrov, Vladimir Poutine... Celui qui a incarné DSK au cinéma ne tique pas. "Ce sont des phénomènes, des bêtes politiques. Maintenant, il n'y en a plus des comme ça", regrette-t-il avant de louer le "charisme" du président de la Russie où il s'est exilé.
Arrivé dans le pays de Vladimir Poutine sur fond de polémique, Gérard Depardieu avait alors débuté sa vie de "citoyen du monde" auto-proclamé. Mais où va-t-il dormir ce soir ? Interrogé à l'occasion d'un court passage à Paris entre Los Angeles et l'Italie, l'acteur assure alors ne... pas savoir. "L'an dernier j'ai habité en Russie car j'ai tourné beaucoup, en Azerbaïdjan, au Kazakhstan deux mois, en Italie", lâche-t-il. Et le tour du monde n'est surement pas près de s'arrêter...