Gérard Depardieu sort du Star Cinéma rue d'Antibes à Cannes, le 17 mai 2014, après la projection de "Welcome to New York" pour donner sa conférence de presse sur la plage du Nikki Beach, en marge du du 67e festival du film de Cannes. © BestImage
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Connu pour son franc-parler, Gérard Depardieu se raconte dans son autobiographie Ça s'est fait comme ça. Un livre-confessions, où la sincérité frappe à chaque page. Habitué à parler de tout avec autant de bonhomie que de provoc', le monstre sacré du cinéma revient pour le magazine Le Point sur Welcome to New York, film sulfureux qui prend sa source dans l'affaire DSK, présenté en marge de la sélection officielle du Festival de Cannes.
Gérard Depardieu s'est glissé dans la peau de Devereaux, un homme puissant, gouverné par un irrépressible et vorace appétit sexuel, ouvertement inspiré de Dominique Strauss-Kahn. Ce n'est pas un biopic mais une réflexion signée Abel Ferrara sur le pouvoir et le sexe. Plusieurs mois après la présentation de ce long métrage et sa diffusion en VOD, Gérard Depardieu fait sa critique. À la question "êtes-vous content de l'avoir fait ?", il répond : "Non, parce que Ferrara n'a pas compris que le récit de cette femme, l'histoire de Nafissatou Diallo, était plus important que les trois partouzes au FMI. De toute façon, aujourd'hui, tu ne peux pas allumer un écran sans voir une bite énorme qui sort. À croire que tout le monde est devenu peine-à-jouir. Ce qui m'intéresse dans le film, c'est la folie de l'histoire. Je ne pense pas qu'il ait vraiment désiré la prison. Il avait suffisamment de cordes à son arc, y compris celle du sexe."
Si l'oeuvre ne correspond pas à ses attentes, il n'a pas de regrets par rapport à Dominique Strauss-Kahn lui-même. L'acteur confirme qu'il a fait ce film parce qu'il ne l'aimait, mais il rétablit ce qui est important pour lui : "J'ai envie de le comprendre. En l'occurrence, une maladie, une pulsion. Après, on est libre ou pas de se faire soigner."
Welcome to New York, avec également Jacqueline Bisset dans la peau d'une femme qui rappelle évidemment Anne Sinclair, n'a pas manqué de faire du bruit à Cannes, à la façon d'un parasite selon les organisateurs du Festival. Le réalisateur Abel Ferrara a déclaré dans Paris Match : "J'ai appris que le mec voulait me poursuivre. Bon, ça fait pas plaisir, mais ça fait partie du jeu", lâche le cinéaste qui dévoilera ensuite un autre film polémique sur la disparition du cinéaste Pier Paolo Pasolini. "Je ne me sens pas concerné par le procès. Je suis un artiste, je vais continuer de faire mes trucs d'artiste."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Le Point du 2 octobre
Ça s'est fait comme ça, de Gérard Depardieu, aux éditions XO
Gérard Depardieu s'est glissé dans la peau de Devereaux, un homme puissant, gouverné par un irrépressible et vorace appétit sexuel, ouvertement inspiré de Dominique Strauss-Kahn. Ce n'est pas un biopic mais une réflexion signée Abel Ferrara sur le pouvoir et le sexe. Plusieurs mois après la présentation de ce long métrage et sa diffusion en VOD, Gérard Depardieu fait sa critique. À la question "êtes-vous content de l'avoir fait ?", il répond : "Non, parce que Ferrara n'a pas compris que le récit de cette femme, l'histoire de Nafissatou Diallo, était plus important que les trois partouzes au FMI. De toute façon, aujourd'hui, tu ne peux pas allumer un écran sans voir une bite énorme qui sort. À croire que tout le monde est devenu peine-à-jouir. Ce qui m'intéresse dans le film, c'est la folie de l'histoire. Je ne pense pas qu'il ait vraiment désiré la prison. Il avait suffisamment de cordes à son arc, y compris celle du sexe."
Si l'oeuvre ne correspond pas à ses attentes, il n'a pas de regrets par rapport à Dominique Strauss-Kahn lui-même. L'acteur confirme qu'il a fait ce film parce qu'il ne l'aimait, mais il rétablit ce qui est important pour lui : "J'ai envie de le comprendre. En l'occurrence, une maladie, une pulsion. Après, on est libre ou pas de se faire soigner."
Welcome to New York, avec également Jacqueline Bisset dans la peau d'une femme qui rappelle évidemment Anne Sinclair, n'a pas manqué de faire du bruit à Cannes, à la façon d'un parasite selon les organisateurs du Festival. Le réalisateur Abel Ferrara a déclaré dans Paris Match : "J'ai appris que le mec voulait me poursuivre. Bon, ça fait pas plaisir, mais ça fait partie du jeu", lâche le cinéaste qui dévoilera ensuite un autre film polémique sur la disparition du cinéaste Pier Paolo Pasolini. "Je ne me sens pas concerné par le procès. Je suis un artiste, je vais continuer de faire mes trucs d'artiste."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Le Point du 2 octobre
Ça s'est fait comme ça, de Gérard Depardieu, aux éditions XO