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Gérard Depardieu s'exile en Belgique, exhibe un passeport russe, fait scandale avec sa demeure à Trouville... Les apparitions, déclarations et actions de l'acteur français riment avec polémique et alimentent continuellement les médias, faisant oublier l'artiste et l'homme qu'il est. Lorsque Philippe Torreton s'est attaqué à lui, nombreuses ont été les personnalités à le défendre ou, en tout cas, à refuser tout jugement, rappelant l'être sensible qu'il est, avec ses défauts et ses faiblesses, toujours, mais aussi sa force et sa tendresse. Lorsque le comédien rend hommage à Maurice Pialat pour l'inauguration de la rétrospective consacrée au cinéaste à la Cinémathèque le 18 février, l'émotion est à son comble. Depardieu est aussi grand que touchant.
A force de scandales et de controverses, Gérard Depardieu s'est enfermé dans un rôle. L'hommage à Pialat a montré l'autre visage de la star française. Il est l'homme des frasques, mais pas seulement. Pour faire honneur au réalisateur qui lui a offert des rôles magnifiques dans Loulou, Police, Sous le soleil de Satan et Le Garçu, il retrouve toute sa grandeur, transmettant en quelques minutes une émotion intense, mêlant son franc-parler à ses souvenirs déchirants, ceux de la mort de Pialat mais également de son fils, Guillaume, décédé en 2008 à 37 ans.
"J'ai vu deux personnes en colère dans leur bière : il y avait le visage de Maurice, qui restait humain et en colère, et puis le visage de Guillaume, mon fils, qui était aussi pareil, en colère. Je dois dire qu'après leur mort, j'ai fait la gueule à Dieu pendant longtemps. J'ai vu plein d'amis qui sont partis – François Truffaut, Jean Carmet, ma mère, mon père –, plein de gens, qui étaient libérés, heureux. Barbara aussi, mais les deux seuls qui me restent dans ma tête, dans mon âme, c'est eux deux, la même colère. C'est-à-dire qu'ils n'étaient pas tout à fait morts."
A force de scandales et de controverses, Gérard Depardieu s'est enfermé dans un rôle. L'hommage à Pialat a montré l'autre visage de la star française. Il est l'homme des frasques, mais pas seulement. Pour faire honneur au réalisateur qui lui a offert des rôles magnifiques dans Loulou, Police, Sous le soleil de Satan et Le Garçu, il retrouve toute sa grandeur, transmettant en quelques minutes une émotion intense, mêlant son franc-parler à ses souvenirs déchirants, ceux de la mort de Pialat mais également de son fils, Guillaume, décédé en 2008 à 37 ans.
"J'ai vu deux personnes en colère dans leur bière : il y avait le visage de Maurice, qui restait humain et en colère, et puis le visage de Guillaume, mon fils, qui était aussi pareil, en colère. Je dois dire qu'après leur mort, j'ai fait la gueule à Dieu pendant longtemps. J'ai vu plein d'amis qui sont partis – François Truffaut, Jean Carmet, ma mère, mon père –, plein de gens, qui étaient libérés, heureux. Barbara aussi, mais les deux seuls qui me restent dans ma tête, dans mon âme, c'est eux deux, la même colère. C'est-à-dire qu'ils n'étaient pas tout à fait morts."
L'émotion est à son comble. Il ose faire le lien avec le tourbillon médiatique, pour mieux toucher : "[Maurice, Guillaume], je les transporte avec moi, en Russie, en Belgique. Jamais je m'ennuie avec eux." Des mots qu'il dira devant Sylvie Pialat, la dernière épouse du cinéaste et son fils Antoine. Dans une interview à Libération, que Slate relaie, le jeune homme qui avait 12 ans quand son père est mort, explique que Gérard Depardieu – son parrain – est l'un des rares à qui il fait totalement confiance. Un Depardieu aimant et triste, le monstre sacré du cinéma a parlé.