Visé par une deuxième plainte pour agression sexuelle, Gérard Depardieu fait l'objet d'un documentaire ce jeudi soir sur France 2. Complément d'enquête s'est intéressé à l'acteur français de 74 ans et le titre de ce numéro est évocateur : "La chute de l'ogre". Le documentaire avance des images accablantes du comédien si renommé à travers le monde entier. Le Parisien s'est penché sur ce travail et a recueilli les paroles de deux femmes qui comptent dans la vie de la star, l'actrice et mère de deux de ses 4 enfants, Elisabeth Depardieu ainsi que la réalisatrice Josée Dayan.
Gérard Depardieu a été accusé dans un premier temps par Charlotte Arnould et a nié les faits reprochés. Concernant la parole de la seconde accusatrice, l'avocat de l'interprète de Cyrano, Christian Saint-Palais, n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP. D'autres s'expriment pour lui, Le Parisien révèle leurs réactions qui sont diffusées dans Complément d'enquête : "Face caméra, son amie, la réalisatrice Josée Dayan, juge 'IM-PO-SSI-BLE' que Depardieu ait commis de tels actes."
Ils ont collaboré ensemble à de nombreuses reprises, on se souvient de ses performances dans Le Comte de Monte-Cristo ou encore dans Les Misérables. De lui, elle avait dit sur RTL en 2012 : "C'est un emblème Gérard Depardieu. C'est le plus grand acteur du siècle." Un avis qui s'inscrit avec celui de Catherine Deneuve, sa partenaire qui s'est dite très attachée à Gérard Depardieu dans le magazine Society ou encore de celui de son ancien agent Jean-Louis Livi et de son ancienne compagne Carole Bouquet.
La mère de ses enfants Julie et Guillaume Depardieu s'est aussi exprimée dans Complément d'enquête. Elisabeth Depardieu déclare ainsi "ne pas croire une seconde" à ces accusations. Elle n'a jamais réagi publiquement sur les agressions citées plus haut, mais elle a défendu le père de ses enfants avec force sur d'autres sujets, comme les critiques sur son exil de France il y a une décennie. Cependant, cette fois, les images sont particulièrement accablantes, avec cet extrait de l'émission de France 2 qui le montre en voyage en Corée en 2018.
Quelques personnalités du monde du cinéma ont pris la parole depuis quelque temps. Anouk Grinberg dans une interview au magazine Elle en octobre, pointent une "ambiance sexualisée" où règne l'omerta tandis que Sandrine Bonnaire a affirmé "que s'il est coupable, affectivement je le condamnerai". Pour le président du syndicat des producteurs, Marc Missionnier, le seul a avoir voulu témoigner à visage découvert rappelle Le Parisien, "le cinéma français n'ignorait pas les comportements problématiques de Gérard Depardieu".