Ghost in the Shell débarque au cinéma avec l'ambition d'offrir un regard nouveau sur le manga culte de Masamune Shirow sorti en 1989, après la version anime de Mamoru Oshii. Aux commandes de cette aventure cinématographique, Rupert Sanders, à qui l'on doit notamment un autre reboot, celui de Blanche-neige avec Kristen Stewart et Charlize Theron dans les rôles principaux. Pour son film, il a fait appel aux talents de Scarlett Johansson, prête à se glisser dans le costume du cyborg Motoko. Aux côtés de Juliette Binoche, Michael Pitt et Pilou Asbaek, ils ont assuré la conférence de presse parisienne de ce long métrage dans l'enceinte du prestigieux Bristol à Paris, après avoir foulé avec glamour le tapis rouge la veille.
Le film est porté par son héroïne, la bad ass Scarlett Johansson : "Ça a été un long process. J'ai été très rapidement contactée dès le début de projet. Le chef d'oeuvre animé est très poétique et froid, je ne savais pas trop comment entrer dans ce personnage. Rupert a beaucoup travaillé durant plusieurs années sur la partie visuelle. Puis, on a commencé à discuter de l'histoire pendant un an et je me suis sentie investie dans le personnage." La star insiste sur la richesse de sa collaboration avec le cinéaste : "Ça a confirmé que j'avais fait le bon choix en acceptant de participer à Ghost in the Shell." Le rôle n'est pas sans rappeler une autre de ses prestations, celle de l'alien d'Under the Skin. C'est d'ailleurs grâce à cette prestation que Michael Pitt n'a pas hésité à lui donner la réplique.
Le rapport entre l'homme et la technologie est au coeur du film. Rupert Sanders déclare à ce propos : "Nous accordons toujours plus d'importance à la technologie. On est dévorés par la technologie. Notre humanité doit lui survivre, plutôt qu'être broyée. C'est nous qui l'avons créée et nous en sommes les gardiens. Il faut préserver notre âme. (...) On crée notre futur, c'est à nous de le maîtriser." Le metteur en scène cite Stephen Hawking pour qui l'intelligence artificielle est la plus grande mais aussi la dernière invention de l'homme : "L'intelligence artificielle ne doit pas remplacer l'homme." Juliette Binoche, alias le docteur Ouelet, mettra quant à elle l'accent la force du mental : "Dans l'éducation occidentale, on sépare le corps et l'esprit. Mais le travail de l'acteur est de faire en sorte de les connecter."
Ghost in the Shell, en salles le 29 mars