Dur, dur le métier de journaliste chez TF1... Harry Roselmack peut en témoigner.
Le journaliste préféré des Français a été dans une tourmente dont il se serait bien passé ces derniers mois, notamment avec l'affaire du mouton volé. Pour rappel, les faits datent de novembre dernier, alors que Harry et son équipe tournent un reportage sur les religions à Marseille pour les besoins de l'émission En immersion. Pour ce faire, Harry Roselmack a choisi de suivre Jamel, un salafiste (musulman fondamentaliste), dans le processus de sacrifice d'un mouton pour la fête de l'Aïd. Problème : le jeune Jamel a volé un mouton dans un abattoir pour l'égorger lui-même en dehors des lieux prévus par la loi. Un agissement illégal auquel Harry a participé avec son équipe, allant jusqu'à provoquer les services de sécurité en annonçant la présence du mouton dans le coffre de la voiture.
Rapidement, le scandale a éclaté par les voix d'Omar Djellil (Président de Présence Citoyenne à Marseille), Mourad Goul (élu UMP à Marseille) et Martine Vassal (autre élue UMP de Marseille) qui ont accusé l'équipe de Roselmack de sensationnalisme, d'amalgames dangereux entre musulmans et salafistes et de discrédit de la ville de Marseille. Si Harry s'en défend, Omar Djellil -entendu par la police, a mêmé évoqué son souhait de requalifier la plainte en... "incitation à la haine raciale" : une initiative quelque peu démesurée !
Heureusement, le tapage médiatique autour de cette affaire a un peu servi le reportage, diffusé le 13 avril dernier, qui a enregistré un score d'audience correct (1,5 million de téléspectateurs en deuxième partie de soirée pour 22,1 % de PDA, une baisse par rapport au premier numéro)... mais à quel prix !
Le magazine Closer actuellement en kiosques révèle que le journaliste est victime de régulières menaces de mort depuis la diffusion de ce sujet à l'antenne de TF1 : "des menaces de mort qui l'ont conduit à déposer une main courante dans un commissariat du Val-de-Marne où il habite". Le magazine avance même que pendant le tournage, l'ambiance s'est rapidement et fortement dégradée, obligeant l'équipe de production à quitter les lieux de tournage "sous les insultes". Il faut dire que, comme l'avait justement justifié Harry Roselmack, le thème des religions est sensible et toujours difficile à traiter dans l'information : la preuve...
Souhaitons au fashion-boy Harry Roselmack de connaître un regain de crédibilité journalistique pour ses futures immersions, notamment la prochaine (chez les SDF) qui sera diffusée le 11 mai prochain.
Alors, Harry est-il la victime d'un manque de compréhension vis-à-vis du métier de journaliste sur le terrain ? Ou est-il coupable d'un raccourci peu déontologique versant dans le sensationnalisme ? Qu'importe : les menaces de mort sur la personne d'Harry... sont aussi des menaces à l'encontre du journalisme au sens large.
Désolant...