C'est un Henri Leconte "outré et choqué" qui a réagi sur les ondes de RTL sur les accusations de viol portées à l'encontre de l'un des entraîneurs du club de Levallois-Perret dont il est le président.
"Je réagis en tant que père"
"J'ai pris la décision de la mise à pied. C'est une affaire qui est très grave. Je réagis en tant que père, en tant que président de club", explique celui qui occupe le poste de président de la section tennis du Levallois Sporting Club, club qu'a intégré l'accusé en 2008. Et de préciser qu'"il entraînait des adultes, des joueurs confirmés, et n'était pas en contact avec des enfants".
"Ce sont des situations qui arrivent malheureusement encore une fois dans le sport. Ce sont des gens qui sont malades, qu'il faut traiter. Il ne faut pas qu'ils soient en contact avec ces personnes-là", poursuit Henri Leconte dans une allusion à peine voilée à l'affaire Régis de Camaret, du nom de cet ancien entraîneur de tennis reconnu coupable de viols aggravés sur des mineures.
RTL révélait ce matin qu'un homme de 48 ans avait été placé en garde à vue avant d'être déféré au tribunal de Nanterre ce mercredi 7 mai à 8h30. Entraîneur au club du Levallois Sporting Club (LSC), il est accusé de viols par d'anciennes élèves. Des faits qui remontent à la période 1999 et 2005 sur des mineures âgées de 12 à 17 ans, alors qu'il officiait essentiellement au club de Sarcelles en région parisienne. Selon une source policière citée par l'AFP, "il reconnaît avoir eu des relations sexuelles complètes dans certains cas, des fellations et des masturbations dans d'autres. Il assure ne pas avoir eu conscience à l'époque du caractère contraint des rapports et dit se rendre compte aujourd'hui que ce n'était 'pas normal'".
Viol, coups et vidéo
Évidemment, le choc est grand du côté du LSC. "Je le connaissais en tant qu'entraîneur, je ne le voyais jamais en dehors du club, ajoute Henri Leconte. J'ai décidé de cette mise à pied pour que l'on retrouve une sérénité et une ambiance pour pouvoir affronter cette situation."
Lors de sa garde à vue, l'homme a finalement reconnu un viol, révèle l'AFP citant Robert Gelli, procureur de la République de Nanterre : "Il ne conteste pas les relations sexuelles avec ces trois jeunes filles, mais assure qu'elles étaient consentantes. Il a reconnu toutefois un viol dans un cas particulier." Originaire du New Jersey aux États-Unis, l'homme est soupçonné d'avoir commis entre 1999 et 2001 des "viols et agressions sexuelles" sur l'une de ses anciennes élèves, âgée de 12 ans au moment des faits.
Les faits se sont déroulés à Paris, La Baule, dans les Hauts-de-Seine et le Val-d'Oise, à son domicile, dans sa voiture, dans les locaux du club de Sarcelles ou lors de déplacements pour des matchs ou des tournois. Outre un viol, il reconnaît avoir exercé des violences physiques et psychologiques sur ses victimes. "Il a porté des coups, a filmé l'une d'entre elles en train de lui faire une fellation et a menacé la jeune fille de diffuser la vidéo", a précisé le procureur. Le parquet de Nanterre a requis un mandat de dépôt et l'entraîneur devait être "mis en examen dans la journée", révèle l'AFP.
Rappelons que cette personne est présumée innocente jusqu'au jugement définitif de l'affaire.