Hors-la-loi, de Rachid Bouchareb, présenté au dernier Festival de Cannes (sous haute protection policière), est sorti en salles le 22 septembre dernier, après de nombreuses polémiques, qui visiblement, ont du mal à s'apaiser.
Le réalisateur s'est récemment exprimé avec recul quant à son projet, son envie de le faire, le discours qu'il y tient, les thématiques qu'il a voulu y aborder et les divergences d'opinion qu'il a soulevées, mais rien n'y fait : la controverse se poursuit.
Certains groupes considèrent l'oeuvre comme négationniste - le film narre, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les manifestations pour l'indépendance de l'Algérie qui deviennent de plus en plus fréquentes en France -, et le cinéaste a, entre autres, été accusé de plagiat pour son scénario.
Si l'avant-première marseillaise a été perturbée par des incidents initiés par 70 militants manifestant contre le film, avec des banderoles : "Financement français pour film anti-Français", c'est un cinéma de Bordeaux qui a connu vendredi 1er octobre, quelques soucis.
Selon Le Parisien, la dernière séance du jour du long métrage, qui met en scène Roschdy Zem, Sami Bouajila et Jamel Debbouze, a dû être interrompue au Mégarama. Des bouteilles de produit ménager, tel que de l'ammoniaque, ont été déposées en salle par des inconnus malintentionnés.
Un groupe, baptisé OAS (Organisation de l'Aquitaine secrète), dont les initiales sont identiques à l'Organisation armée secrète (groupe français politico-militaire clandestin partisan du maintien de l'Algérie française), a revendiqué cette action.
Une enquête est en cours.