
À 37 ans, Artus a toujours su mêler humour et engagement. Avec Un p’tit truc en plus, qui a été nommé aux César, l'humoriste qui s'est lancé dans la réalisation a conquis le cœur des Français en mettant en lumière des acteurs en situation de handicap. Mais pour lui, le combat ne s’arrête pas aux salles obscures. Porté par le succès du film, ce dernier a décidé d’aller plus loin en créant une fondation du même nom. Son objectif : offrir aux personnes touchées par un handicap mental ou un trouble du neuro-développement des lieux de vacances chaleureux, loin des établissements médicalisés souvent impersonnels. Un projet de grande envergure, qu’il finance déjà en partie sur ses propres deniers.
Fort du succès phénoménal de Un p’tit truc en plus, qui a rassemblé plus de 11 millions de spectateurs, Artus souhaite prolonger son engagement pour la cause du handicap. Ce jeudi 30 janvier, le comédien a officiellement lancé la fondation Un p’tit truc en plus, dont l’objectif est de bâtir ou réhabiliter des lieux d’accueil pour les personnes atteintes de trisomie, d’autisme et d’autres troubles du neuro-développement.
L’idée ? Proposer des maisons de vacances chaleureuses et adaptées, loin des structures médicalisées souvent perçues comme froides. "Malheureusement, les lieux qui reçoivent les personnes handicapées sont souvent un peu froids. J’ai envie de lieux vraiment beaux, chaleureux, avec de belles chambres", a confié Artus à l’AFP. Son ambition est de construire une première maison avant d’élargir le projet si le public le soutient.

Pour donner vie à son initiative, Artus, qui a récemment perdu 35 kilos, n’a pas hésité à mettre la main à la poche. Avec l’aide des producteurs et distributeurs du film, le réalisateur a réuni une première mise de fonds de 300 000 euros. L’univers imaginé dans Un p’tit truc en plus, où les personnages logeaient dans un gîte en pleine nature, était une pure fiction. Désormais, Artus veut la transformer en réalité en créant des maisons aux ambiances variées : un chalet en montagne, un château façon Harry Potter, une maison en bord de mer… Son but est de permettre aux résidents de vivre des séjours immersifs et dépaysants.
Mais le projet ne s’arrête pas là. Celui qui partage la vie de Sarah Nasrallah imagine aussi des activités ludiques et interactives, avec des comédiens jouant des rôles et stimulant l’imaginaire des pensionnaires. "Les personnes avec un handicap mental ont les mêmes états d’âme que nous, elles sont sensibles au beau, à l’humour, à la joie", rappelle-t-il.
En parallèle, les acteurs du film continuent de briller : Mayane a rejoint la nouvelle saison de Danse avec les Stars, tandis que Marie Colin et Arnaud Toupense ont participé au concert 2025 des Enfoirés. Certains sont même en discussion avec des marques pour des collaborations. Avec Un p’tit truc en plus, Artus veut inscrire son action dans la durée. "Je voudrais que dans soixante ans, mon petit-fils dise 'j’ai repris la fondation de mon grand-père'", confie-t-il, en référence à l’héritage de Lino Ventura, fondateur de Perce-Neige. Un pari ambitieux, mais qui pourrait bien marquer l’histoire de l’engagement pour le handicap en France.