Iñaki Urdangarin est-il à ce point accablé par son procès en passe de s'ouvrir qu'il renonce même à voir jouer l'équipe d'Espagne de handball, se résignant à faire profil bas ?
De retour en Espagne avec sa famille depuis l'été dernier pour raisons judiciaires, puisqu'il doit préparer sa défense pour son implication dans le scandale des détournements de fonds de l'Instituto Noos, l'ancien héros du handball ibérique a l'opportunité de voir l'équipe dont il fut jadis le glorieux capitaine et avec laquelle il décrocha le bronze olympique à Atlanta en 1996 et Sydney 2000 tenter de ravir lors du championnat du monde disputé à domicile la couronne abandonnée par la France, défaite en quart de finale par la Croatie.
Mais si on a pu voir son beau-frère le prince héritier Felipe exulter lors de la victoire des leurs le 17 janvier face à la Hongrie en phase de poules, le mari de l'infante Cristina, dans la tourmente, se contentait mercredi 23 du quart de finale Slovénie-Russie, assistant sans grande passion à la courte victoire surprise (28-27) des Slovènes, premiers qualifiés pour les demi-finales, où ils rencontreront ce vendredi à 19h15... l'Espagne.
Iñaki Urdangarin était accompagné dans les tribunes du Palau Sant Jordi de Barcelone par deux de ses trois garçons, Pablo Nicolas, 12 ans, et Miguel, 10 ans. Mais étrangement, pas de trace de l'aîné, Juan Valentin, 13 ans, qui a hérité de sa passion pour le hand et évolue comme arrière au club de Handbol Esplugues.
Le duc de Palma de Majorque, qui remporta en son temps (1986-2000) dix titres de champion d'Espagne et six fois la Ligue des Champions avec son club de Barcelone, vient de fêter le 15 janvier son 44e anniversaire, mais l'ambiance est loin d'être à la fête : déjà mis en cause dans le détournement (à coups de prestations fictives et de factures gonflées) de 5,8 millions d'euros du temps où il présidait l'Instituto Noos, une association en charge de l'organisation d'un congrès du tourisme international dans les Baléares, le gendre du roi doit à nouveau se présenter au tribunal de Palma de Majorque le 23 février prochain, pour répondre devant le juge José Castro qui l'avait longuement entendu les 25 et 26 février 2012, de fraudes fiscales présumées en 2007 et 2008, d'un montant minimum de 470 000 euros. Son associé de l'époque, Diego Torres, déjà inculpé dans le dossier Noos, sera auditionné ainsi que son épouse quelques jours plus tôt, le 16 février, sur le même sujet.