Jane Birkin a 70 ans ce 14 décembre et la star britannique adoptée par la France a vécu tant de vies : mannequin, actrice, chanteuse, "amoureuse de", mère, militante... Depuis qu'elle a explosé à l'écran dans Blow up il y a cinquante ans, il nous semble que nous la connaissons par coeur, partageant avec elle ses coups de coeur comme ses blessures - la plus violente et brutale sera la mort de sa fille Kate, il y a trois ans. A l'occasion de son anniversaire, Purepeople a tenté de trouver des informations méconnues sur l'artiste.
Si elle est une icône, quelles étaient celles que Jane Birkin admirait dans sa jeunesse ? Dans le film Jane B. par Agnès V., elle révélait que son actrice préférée était Marilyn Monroe. Des années plus tard, son grand amour Serge Gainsbourg écrira la chanson Norma Jean Baker en hommage à la star.
En 1984, la chanson et le clip de Lemon Incest de Serge Gainsbourg avec sa fille Charlotte, âgée de 12 ans à l'époque, font scandale. Qu'en pense la mère de l'interprète du titre sulfureux ? Elle a répondu dans The Independent, clamant qu'elle n'a pas de regrets à avoir laissé sa fille le chanter : "Serge Gainsbourg était très prudent et n'était pas un père tactile. Sa seule façon de dire à sa fille à quel point il l'aime était de la mettre sur un piédestal et lui écrire des chansons ou faire des films pour elle. Et il n'y avait rien de scandaleux dans ses sentiments pour elle."
A écouter Jane Birkin parler de Serge Gainsbourg, il semble qu'ils soient toujours liés par quelque chose d'indéfinissable. Elle a beau avoir eu de grandes histoires avec le compositeur John Barry, père de sa fille Kate, ou le cinéaste Jacques Doillon, avec qui elle a eu Lou, sa relation avec le poète contemporain se distingue lorsqu'elle en parle. Comment leur histoire a-t-elle donc pris fin ? Toujours dans The Independent, elle dira que l'alcoolisme de l'artiste a détruit leur relation au début des années 1980 : "La monotonie de quelqu'un qui boit beaucoup est peut-être la chose la plus triste et ça isole de beaucoup de gens."
Avec lui, Jane Birkin aura oeuvré pour le meilleur de la chanson, mais pas seulement : il est une publicité pour la marque Woolite que Serge Gainsbourg a mise en scène en 1976, avec celle qu'il aimait devant sa caméra. "Jane a littéralement vampirisé le produit. Ce film, je l'ai tourné sciemment pour sa plus grande gloire. On ne voyait qu'elle, enveloppée dans une très longue écharpe de laine. Du coup, le public a oublié le côté pub de la chose", a dit Serge Gainsbourg dans des propos rapportés dans le livre de Marie-Hélène Normand, La pub nourrit bien ses stars.
La légende veut qu'en 1981, le directeur général d'Hermès, Jean-Louis Dumas, est assis à côté de Jane Birkin à bord d'un vol Paris-Londres. En discutant avec elle, il réfléchit à un sac mieux conçu pour le voyage : ce sera le sac Birkin. Mais plus de trente ans plus tard, alertée par la PeTa sur les conditions de production de ce sac et de l'abattage des alligators, Jane Birkin demande à la Maison Hermès de débaptiser le Birkin Croco jusqu'à ce que de meilleures pratiques soient mises en place, ce que fera la maison. L'influence de l'artiste militante aura porté ses fruits.