En 1968, Jane Birkin donne la réplique à Serge Gainsbourg dans Slogan, du regretté Pierre Grimblat. Elle le trouve d'abord impossible... Il sera son grand amour. À cette époque, Andrew Birkin, le frère de Jane, les rejoint à Paris et partout ailleurs. Avec son appareil photo, il immortalise les plus beaux moments du couple mythique entre les jambes duquel jouaient Kate Barry et Charlotte Gainsbourg.
Ces photos ont fait l'objet en 2013 d'un livre magnifique, conçu par les graphistes M/M (Paris) et édité par Taschen. Elles seront bientôt exposées au musée des Beaux-Arts de Calais dans le cadre de l'exposition Jane et Serge, album de famille par Andrew Birkin, du 7 avril au 4 novembre 2018.
À cette occasion, Andrew et sa petite soeur se souviennent pour le magazine ELLE de ses années de "bonheur inimaginable", selon l'expression employée par Jane Birkin. Quand elle rencontre Serge en 1968, Andrew écrit des scénarios et retrouve souvent sa soeur. Une grande amitié naît entre Serge Gainsbourg et lui. Jusqu'en 1980, avant qu'il ne fonde sa propre famille et que sa soeur ne quitte Serge, Andrew les photographie en tournage, en studio et en vacances... "Avant, c'était Kate et Charlotte, mes enfants", confie-t-il même dans ELLE.
Ses photos témoignent d'un temps plein de joie de vivre, "une parenthèse sans nuage", dit Jane Birkin. "Serge était à la fois un farceur qui aimait choquer et un romantique amoureux des arts. De tout cela émane un très grand charme... Pour moi qui sortais d'un mariage qui s'était plutôt mal terminé [avec le père de Kate, le compositeur John Barry, NDLR], ce bonheur était inimaginable."
Andrew Birkin raconte avoir tout de suite adoré Serge qui était inquiet de voir ce bel Anglais arriver au côté de Jane : Serge l'a d'abord pris pour son compagnon. Malgré la barrière de la langue, le frère et le compagnon de Serge ont très vite noué des liens. Ils jouaient aux échecs, parlaient littérature française que Serge lui a fait découvrir... C'était il y a des années.