Le 5 décembre prochain sortiront les Carnets secrets de Jean-Luc Delarue (éditions de l'archipel), l'autobiographie de l'animateur décédé le 23 août dernier des suites d'un terrible cancer.
Depuis la mort du "psychologue de la télé", sa vie est passée au peigne fin. Souffrances secrètes d'un enfant délaissé par ses parents, terrible descente aux enfers suite à son addiction à la drogue et aujourd'hui guerre d'héritage que se livrent la veuve de l'animateur , Anissa, son père Jean-Claude Delarue et son ex-compagne Elisabeth Bost, maman de son fils de 6 ans, Jean, les moindres détails de la vie privée de l'animateur ont été exposés dans la presse. Aujourd'hui, enfin pouvons-nous même dire, c'est Jean-Luc Delarue qui révélera sa vérité dans son autobiographie qu'il a écrit depuis 2007... jusqu'à sa mort. A quelques jours de la sortie de ce testament attendu, Paris Match (en kiosques le 29 novembre 2012) révèle "les bonnes feuilles" de ce témoignage.
On y découvre ainsi une lettre ouverte en réponse à un écrit de sa maman Maryse, avec qui il a eu une relation si complexe. Jean-Luc Delarue y révèle sa souffrance d'avoir été un fils loin d'être idéal pour ses parents. Marqué par le divorce de ses parents à l'âge de 7 ans, le futur animateur quittera sa mère avant ses 18 ans pour retrouver son père. Il écrit : "Je me suis éloignée de toi (...) pour me donner une chance de tracer ma propre route intellectuelle, pour ne pas étouffer sous ton emprise sans limites, sans pudeur, intrusive et toxique pour un enfant qui cherche simplement sa liberté." Il rappelle cette phrase restée gravée à vie dans sa mémoire : "Tu honoreras ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent", "honorer ses parents ou mourir", s'écrie l'animateur ! Souvent comparé à sa mère, "son double", Jean-Luc Delarue refuse toute filiation et ressemblance avec celle qui lui a donné la vie : "'Tu es comme moi', ta phrase préférée. 'Tu es ma vie...' Non, pas la tienne, juste la mienne."
Blessé au plus profond de son être, Jean-Luc Delarue se souvient de tout, des moindres remarques et rabaissements que sa maman, qui le voyait "employé aux PTT", lui faisait subir. Des années plus tard, Jean-Luc Delarue a pardonné, n'en reste pas moins la rage de lui dire toute ce qu'il avait sur le coeur. Bien sûr, Jean-Luc Delarue pense à son fils et à la relation qu'il pourrait avoir avec sa grand-mère, une relation dont il voulait discuter les conditions. L'animateur se veut alors protecteur et menaçant : "Va user qui tu veux, mais ne t'aventure pas autour de mon fils."
Dans les pages de son autobiographie, Jean-Luc Delarue évoque bien sûr aussi sa maladie, son addiction à la cocaïne. Jean-Luc Delarue est conscient : il a connu l'enfer, un enfer où son transit était bloqué, où il vomissait tout ce qu'il avalait et où il ne pouvait même plus monter un étage d'escalier. 2010 marquera à jamais sa vie : 2010 l'année de sa chute sans fin mais surtout 2010 l'année où il a découvert la possibilité de s'en sortir et d'être heureux.
Deux ans plus tard, Jean-Luc Delarue décédera des suites d'une nouvelle maladie, son cancer . Aujourd'hui, si beaucoup se demandent si les mémoires de Jean-Luc Delarue ne devraient pas restées enfouies - Elisabeth Bost s'oppose à la parution de l'ouvrage tout comme son père Jean-Claude qui s'interroge sur les pleines capacités de son fils au moment de l'écriture -, toutes les vérités de l'animateur seront révélées dans cette autobiographie, lui permettant de s'exprimer une dernière fois... et qui ne saurait clore tout ce tapage médiatique.
Extraits des Carnets secrets à découvrir dans Paris Match. Les bénéfices de la vente du livre seront reversés à la Fondation de France.